« J’ai sauvé mon fils en le retenant par le col de son manteau à la sortie de chez moi. L’automobiliste trop pressé était monté sur le trottoir pour passer, car la rue est trop étroite », s’indigne Frédérique, Andrésienne depuis quatre ans.
Face à l’encombrement des places de parking sur le quai de l’Oise, de nombreux conducteurs adoptent un comportement à risque.
« Le matin et en soirée, avec la circulation, les rues sont dangereuses ! », déplore-t-elle.
La résidente du quai de l’Oise s’est adressée à plusieurs reprises à la mairie pour l’installation de ralentisseurs. Une demande restée lettre morte.
« Ralentisseurs inutiles »
Alain Mazagol, adjoint au maire chargé de la voirie, affirme n’avoir jamais entendu parler de cette requête.
« Les ralentisseurs sont inutiles dans cette situation. Si les gens montent sur les trottoirs, l’installation de ralentisseurs n’y changera rien, soutient-il. Même l’installation de protection au bord de ces rues est impossible car nous devons respecter les normes liées aux personnes à mobilité réduite. On tente de convaincre les gens pour qu’ils ralentissent d’eux-mêmes », explique l’adjoint au maire.
Pour cela, la Ville privilégie l’installation de chicanes et mise sur les contrôles routiers, qu’il juge plus efficaces.
Andrésy est rattachée depuis un an et demi, à la communauté urbaine Grand Paris Seine & Oise (Gps & o). Un de ses rôles : prendre en charge les rénovations de voirie sur l’ensemble de son territoire, ce qui offrirait un gain économique à chacune des communes.
Malheureusement, Andrésy ne semble pas être l’une des villes prioritaires du projet.
« Nous espérons rénover une à deux rues par an mais pour le moment, ce n’est pas le cas », reconnaît Alain Mazagol.
Cédric ADAM