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Libérez-le de l’Éducation nationale !

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Christophe Daviot a lancé sa page Facebook « Libérez-moi de l’Éducation nationale » le 6 juillet.
Christophe Daviot a lancé sa page Facebook « Libérez-moi de l’Éducation nationale » le 6 juillet.

Un décor glauque, une mine déconfite et un appel au secours  : une mise en scène digne d’une prise d’otages. Sauf que, dans ce cas, il n’y a aucune demande de rançon. Et que le ravisseur n’est autre que… l’Éducation nationale. Professeur des écoles dans le nord du Val-d’Oise, Christophe Daviot souhaite mener à bien sa nouvelle aventure : la création de son entreprise. « J’aspire à une évolution professionnelle, explique-t-il. J’ai un projet musical. Je veux avancer, mais on m’en empêche. Et ma société est déjà en péril avant même qu’elle ne démarre. »

Recours gracieux

Un recours gracieux a été déposé. « Je n’ai pas à subir, comme les autres professeurs dans ce cas, le manque de prévision de la part de l’académie, car il manque des postes. Si je prends la responsabilité d’abandonner le mien, je vais perdre ma retraite, ce qui correspond à vingt ans de cotisations. Ma liberté est bafouée, c’est un droit qui n’est pas respecté », déplore-t-il. Alors qu’il présente en décembre dernier son projet à l’Éducation nationale, le professeur demande, «  à juste titre », une indemnité de départ volontaire (Idv), qui serait suivie de sa démission. « Pour percevoir une première partie de l’indemnité, on m’a précisé qu’il fallait que je prouve la création de ladite société. La seconde part serait versée au premier exercice de l’entreprise (Ndlr : 12 mois normalement) », détaille-t-il. Mais rien ne se passe comme prévu.

Page Facebook

En mai, l’inspection d’Académie lui demande de patienter, car « les Idv sont actuellement en harmonisation sur l’académie. Puis, le 29 juin, on m’annonce qu’elle ne donnera pas suite à ma demande, en évoquant le nombre insuffisant d’enseignants pour la rentrée prochaine ». Dès lors, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Le 6 juillet, Christophe Daviot, lance officiellement sa page Facebook. « J’ai également interpellé le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, sur Twitter », précise-t-il. Le lendemain, il reçoit la visite de l’inspecteur académique, qui lui demande de respecter « son droit de réserve. Je lui réponds par des obéissances citoyennes, car les délais ne sont pas respectés  ». Il ne plie pas mais ajourne son plan médias, « en attendant un retour…qui n’est jamais arrivé. » Il y a quelques jours, l’inspection académique lui a signifié qu’il allait changer de poste à la rentrée (Ndlr : il travaillait à Berville). « Je ne sais pas où je vais être parachuté, si jamais ils n’acceptent pas ma demande d’ici là. C’est une triple peine pour moi : je ne touche pas d’Idv, je ne peux pas monter mon entreprise et je n’ai plus mon poste, qui était à 4 km de chez moi à vélo », conclut-il. Contactée, l’inspection académique n’a pu être jointe.


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