D’ici à 2021, le quartier de la Gare sera complètement métamorphosé. Jeudi 1er juin, lors du conseil municipal, le maire (Dvd) Hugues Ribault a présenté le projet, qui porte sur la construction de 300 logements, dont 35 % sociaux, et d’une zone commerciale s’étendant sur 2000m2 . Pour faire face à l’affluence à venir, un parking-relais de 170 places sera créé. Des espaces verts et une crèche privée d’une cinquantaine de places sont également prévus, afin de répondre aux besoins des habitants alors que les premiers logements devraient être livrés à l’horizon 2021. « Des travaux de voirie, d’aménagement, mais aussi des espaces piétonniers et cyclables seront à réaliser », précise l’édile. En septembre 2015, après l’élaboration d’un cahier des charges en collaboration avec l’Établissement public foncier (Epf) et plusieurs bureaux d’études, onze aménageurs avaient posé leur candidature. « Mais seulement deux ont formulé une offre : Nexity et Citalios », précise Hugues Ribault. Ainsi, selon cinq critères, la municipalité a décidé de valider le projet proposé par la société d’économie mixte, Citalios. « Nous avons notamment pris en compte la progressivité du bâti, explique Jean-Claude Anne, adjoint au maire dédié à l’urbanisme, à l’environnement et aux transports. Nexity proposait plus de 21 000 m2 de surface de plancher, tandis que Citalios respectait le périmètre donné (Ndlr : 18 000m2 ). »
L’opposition tique
Du côté du groupe d’opposition Andrésy Énergies Renouvelées, on regrette la destruction de l’ancienne halle à marchandise Sncf. « Le projet fait table rase de l’existant, alors qu’elle aurait pu y être intégrée. D’autant que des associations sont en recherche constante de salles sur la commune ! », s’insurge Lionel Wastl. Il déplore également l’absence de bâtiments en basse consommation dans le projet. « L’un des deux projets (quartier de la Gare et les anciens terrains de la Cci) aurait pu être transformé en éco-quartier », regrette-t-il. Pour Andrésy Dynamique, s’ils se félicitent de la création d’un parking-relais, ils remettent en cause le cahier des charges. « Il ne correspond pas à ce qui était promis aux habitants lors du vote du Plan local d’urbanisme (Plu). À l’origine, ce devait être 120 logements, puis on est passé à 220, 260… et maintenant 300 logements ! On va se retrouver avec un seuil de 15 000 habitants largement dépassé ! », déplore Virginie Muneret. « Je te rappelle que les 200 logements avaient été votés alors que tu étais adjointe à l’urbanisme !, lui rétorque Hugues Ribault, avant de prévenir : Si on ne construit pas 40 logements chaque année, la population dégringole ! »