Édouard Philippe vient parler dialogue social

Le Premier ministre Édouard Philippe était en visite ce mardi après-midi au sein de l’usine de l’équipementier automobile Telma. Installée à Saint-Ouen-l’Aumône, cette entreprise, née il y a 70 ans, est leader mondial du freinage sans friction. Accompagné de Muriel Penicaud, ministre du Travail, le chef du gouvernement est venu parler dialogue social dans l’entreprise. Un déplacement organisé sur fond de concertation sociale avant une modification par ordonnances du Code du travail programmée à la fin de l’été, avant le 21 septembre.

Une modification qui passe par des discussions avec les organisations syndicales et patronales. Objectif : entrer dans le détail de la réforme du Code du travail en commençant par le chapitre de l’articulation entre négociations de branche et d’entreprise.

Le Premier ministre n’a pas choisi l’entreprise Telma par hasard. En matière de dialogue social, elle fait figure d’exemple.

« Il y a ici une bonne qualité de dialogue social. C’est un élément de la compétitivité économique, a expliqué Édouard Phlippe à la direction et aux représentants du personnel. Ce qui nous intéresse, c’est que vous nous racontiez tout ça. Parce qu’avec une bonne qualité de dialogue social, on peut renforcer la compétitivité, c’est un élément d’amélioration de la production ». « Notre but, c’est de mettre plus de dialogue social dans l’entreprise », a appuyé la ministre du Travail.

Chez Telma, le dialogue social est une réalité quotidienne. À Saint-Ouen-l’Aumône, on discute. C’est ce modèle partagé par tous, salariés et direction, dont le chef de gouvernement est venu prend le pouls. « Quand tout va bien, il n’y a pas de stress et les gens travaillent mieux, c’est automatique », a confié un des représentants du personnel. « Le dialogue social, ça ne s’improvise pas, ce n’était pas le cas dans cette entreprise il y a dix ans », a poursuivi Maurice Fauchadour, un des représentants du personnel, au cours de cet échange. « Ici, on se dit les choses et on les entend. il y a beaucoup de dialogue. Une relation de confiance s’est installée », a assuré de son côté le directeur général, Olivier Saint-Cricq.

La conclusion est revenue au Premier ministre, pas mécontent de ce déplacement au cœur de la machine : « Ce qui est certain, c’est que discuter, c’est mieux que de ne pas discuter. La question est de savoir si c’est mieux de discuter dans l’entreprise ou dans la branche. C’est de ça qu’on parle avec les organisations syndicales. Où est-ce qu’on améliore le dialogue ? Il faut trouver des règles qui s’appliquent intelligemment à tout le monde ».