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Une candidate met en cause la sécurité à l’hôpital

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L'entrée de l'hôpital d'Eaubonne-Montmorency.
L'entrée de l'hôpital d'Eaubonne-Montmorency.

“L’hôpital Simone-veil en danger” : C’est le titre de la pétition lancée par la candidate de la France insoumise aux élections législatives dans la 4e circonscription, Cathy Pinheiro, et son suppléant Brice Errandonea. Samedi 20 mai, les militants étaient devant l’établissement pour la faire signer. « Dans le cadre de la défense de nos services publics, nous suivons l’hôpital d’Eaubonne », explique Cathy Pinheiro. Des informations sur la situation de l’hôpital lui ont été remontées. « Nous avons aussitôt interpellé la municipalité d’Eaubonne, la direction de l’hôpital, la préfecture et le service départemental d’incendie et de secours (Sdis). Mais sans réponse, devant l’urgence, nous décidons d’intervenir ».

« Ces installations sont toutes contrôlées »

Selon la pétition, il y aurait sur le site de l’hôpital Simone-Veil (groupement hospitalier Eaubonne-Montmorency) « une accumulation de dangers. Des matières inflammables ou explosives concentrées autour de la chaufferie et du groupe électrogène : une cuve de 20 000 litres de fuel (en cours d’installation), deux cuves d’air liquide, une arrivée de gaz haute pression. Les travaux en cours prévoient l’installation d’un poste de livraison Haute tension Edf au même endroit ».

« Ces installations ont toutes été vérifiées et sont conformes », assure Pascale Hoang, directrice adjointe de l’hôpital Simone-Veil. « Il n’y a pas de risque dans le secteur. Concernant les travaux d’installation d’un poste haute tension Edf, ils sont justifiés. L’installation était vétuste et inadaptée. Là encore, ces travaux font l’objet d’une réglementation stricte avec un bureau de contrôle qui s’assure de la conformité de l’ouvrage. Comme tout chantier de cette envergure, le permis de construire a été validé par la mairie et la préfecture. Tout est verrouillé.»

La pétition affirme également qu’il y a un problème de stabilité du bâtiment Changeux, livré en 2012 et qui abrite la réanimation, les urgences, le bloc opératoire, la chirurgie et les consultations. « Il s’enfonce dans le sol », s’inquiète Cathy Pinheiro.

« C’est inexact. Je ne sais pas d’où ça sort », explique Pascale Hoang, qui reconnaît qu’il y a pu y avoir dans ce bâtiment « des désordres, de type fuite d’eau, mais rien qui ne mette en cause la solidité de l’ouvrage. Il a été réceptionné en bonne et due forme. Nous sommes très surpris. Cela fait cinq ans que je suis les réunions des commissions de sécurité. Aucune n’a jamais émis la moindre limite, ni intimé l’arrêt de l’activité ».

De son côté, le maire (Lr) d’Eaubonne, Grégoire Dublineau, président du conseil de surveillance de l’hôpital, estime qu’« avant de lancer une pétition, il faut savoir de quoi on parle. C’est facile de jouer sur les peurs. Cette pétition laisse penser que nous serions des apprentis sorciers, alors que l’ensemble des travaux fait l’objet de toute une série de procédures et de contrôles. Un hôpital est quelque chose de très surveillé. On a un peu de mal à comprendre cette pétition ».

« J’attends des réponses à mes questions »

Une visite du Sdis (Service départemental d’incendie et de secours) avait d’ailleurs lieu lundi 29 mai. « C’est une bonne chose si cela a eu lieu. Ça a dû être décidé en urgence », se réjouit Cathy Pinheiro, qui a été en contact avec Grégoire Dublineau. « Il me propose de rencontrer la directrice de l’hôpital… J’aurais pu le faire toute seule ! En fait, il se décharge de ses responsabilités. Moi, je souhaite une réunion avec le maire, la directrice et le Sdis et qu’on réponde enfin officiellement aux questions que je pose, sur les mesures de sauvegarde et d’organisation des moyens de secours et de prévention préconisés par le Sdis, sur l’existence d’une commission de suivi du site (Css) et enfin qu’on me communique les deux derniers rapports du Sdis ».

En revanche, à la question posée par Cathy Pinheiro, l’hôpital affirme qu’il n’est pas concerné par la directive Seveso 3. « Cela ne concerne que les établissements qui concentrent des produits chimiques et en quantité importante, comme les usines Total par exemple et donc pas l’hôpital », assure la directrice adjointe.

Sollicitée, la préfecture du Val-d’Oise n’a pas souhaiter communiquer sur le sujet. La pétition, elle, a recueilli 110 signatures à ce jour.


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