L’élection présidentielle ou l’opportunité rêvée d’interpeller les candidats sur la galère qu’ils vivent au quotidien. Le collectif des usagers du Rer A de Cergy-Pontoise n’a pas laissé filer cette occasion. Il vient d’adresser une missive à l’ensemble des prétendants à l’Élysée qui, dimanche soir, affrontaient le premier tour du scrutin. Objectif : tirer le signal d’alarme et exiger une amélioration de la ligne A pour rompre définitivement avec une situation indigne.
La liste de leur dépit
La liste de leur dépit est longue comme un jour sans train. « Nous, les usagers de Cergy-Pontoise, n’acceptons plus de supporter les incidents techniques incessants, incidents dus à une maintenance et à une gestion défaillantes de la part de la Sncf et de la Ratp. De supporter les suppressions incessantes de trains sans motifs apparents. De manquer d’informations lorsqu’un incident survient. De supporter les interruptions du trafic. D’être pénalisés par les retards des trains. D’être transportés dans des rames chargées et sales. De subir plus de six mois de gêne pour de simples travaux de renouvellement des escaliers mécaniques à Cergy-Préfecture ».
L’agglo, territoire de seconde zone
Plus loin, les usagers cergypontains de la ligne A, la plus fréquentée d’Europe avec 1,3 million de passagers par jour, évoquent des dysfonctionnements quotidiens, sources de stress et d’angoisse, qui pénalisent les salariés de l’agglo. « Les salariés pourront-ils longtemps justifier les retards auprès de leurs employeurs aux motifs que le Stif, la Sncf et la Ratp sont incapables d’assumer correctement leur rôle de transporteur ? Aujourd’hui, être utilisateur de la ligne A est devenu un handicap à l’embauche du fait des retards au travail qui en découlent. Notre agglomération est en train de devenir une seconde zone délaissée par les pouvoirs publics ».
Pour inverser la vapeur, le collectif exige la mise sur les rails d’un vrai train de modernisation : investissements, maintenance renforcée dans tous les domaines (au niveau du rail, de la signalisation, des rames, de l’informatique, de la technique et de l’amélioration du réseau téléphonique Gsm), suppression du changement du conducteur à Nanterre Préfecture entre la Sncf et Ratp et enfin réforme de la gestion des transports en Ile-de-France pour une meilleure régularité. Les candidats à la présidentielle, parmi lesquels figure le futur chef de l’État, entendront-ils le cri d’alarme de ces usagers au bord de la crise de nerfs ?