Voilà bien longtemps que les coureurs cyclistes de Paris-Roubaix ne passent plus par Pontoise. Et pour cause, ils s’élancent désormais bien plus au nord-est, dans l’Oise, depuis Compiègne. Et pourtant en 1922, sur le quai du Pothuis en bord d’Oise « les pavés sont là et à Pontoise, on pave allègrement » comme en 1938, sur ce même quai, « les pavés ont été neutralisés par du macadam », écrit le journaliste Philippe Bouvet, dans son livre Paris-Roubaix : une journée en enfer, aux éditions L’Équipe.
Principe d’antan
Une bonne raison pour ne pas manquer le passage, dans la matinée du samedi 29 avril, des 25 coureurs (nombre d’inscrits confirmés au 18 avril 2017, Ndlr) qui s’élanceront pour Les Pavés 2017. Entre 6h45 et 7h45 (horraire estimé), ils repasseront sur ce même quai du Pothuis pour pointer au premier contrôle de passage « original », à Pontoise, au 37e kilomètre. Un chiffre volontairement restreint, « à l’image des 48 partants pour 102 engagés du tout premier Paris-Roubaix », confie Luc Royer, de la société Chillkoot dite La Compagnie Des Pionniers, organisatrice de l’événement. « L’objectif est de permettre aux passionnés nostalgiques de s’élancer en autonomie complète sur les traces des Paris-Roubaix de 1896 et de 2016. On reprend le principe des courses d’antan, à savoir, une ville de départ (Paris ? Porte Maillot) et une ville d’arrivée (Roubaix ? Vélodrome) avec, entre les deux, un parcours ponctué de quatre villes de contrôle (Pontoise, Compiègne, Troisvilles et Wallers) et d’un bivouac libre », précise l’organisateur.
Super clin d’œil aux pionniers
Ultime clin d’œil à « La Reine des classiques », le photographe Julien Boulanger immortalisera, peu avant 5h30, les pionniers des Pavés au départ de leur randonnée-hommage rue des Acacias, non loin de la Porte Maillot, comme l’avait fait son confrère Jules Beau en 1896. Sur le cliché de ce dernier, parmi ces 48 pionniers porteurs d’un brassard officiel, on remarque notamment Joseph Fischer, Paul Guignard, Arthur Llinton, Maurice Garin, Charles Meyer ou encore Lucien Stein.