Le commerce pontoisien serait-il une exception dans le paysage économique valdoisien ? « En dépit de la situation assez complexe de Pontoise, entourée de grandes surfaces, fort est de constater que la densité, l’offre et la qualité de nos commerces est significativement plus importante que celle des autres villes de notre taille et même des plus petites. Et pas uniquement dans le centre historique ! », se réjouit Guy-Noël Orthion, 4e adjoint au maire chargé du développement économique, de l’emploi, du mécénat, du tourisme et de la démarche qualité.
Moins de locaux vides
« Sur les 400 locaux destinés aux commerces traditionnels et de services dont nous disposons, seuls 20 sont disponibles, un chiffre en diminution », précise l’élu. « Même si je regrette profondément que des propriétaires de locaux commerciaux refusent de louer leurs biens depuis des années, bloquant ainsi la possibilité de les exploiter. »
Les ouvertures
En effet, Pontoise a enregistré de nombreuses ouvertures de commerces « divers et variés » dans le courant de l’année : la boutique d’articles de mode Moud, L’Atelier du sourcil, l’auto-école PermiLike et une rôtisserie, rien que dans la rue de l’Hôtel-de-Ville, un « cabinet » Vip Beauté Minceur place du Grand-Martroy (lire notre édition du 5 avril, Ndlr), les coiffeurs-barbiers Black Beard de la rue de la Chevalerie et Barber District de la rue Pierre-Butin, un studio photo rue des Balais, un bistrot traditionnel rue de Gisors ou encore un cabinet médical regroupant plus d’une dizaine de praticiens rue Carnot.
Un peu partout
Dans le quartier des Cordeliers, un cabinet d’infirmières indépendantes vient d’ouvrir, « en réponse à une demande très forte de la population locale », insiste Guy-Noël Orthion. Le quartier Notre-Dame n’est pas en reste, avec l’ouverture de Notorious Barber Shop, d’un tatoueur et d’un autre commerce en projet.
Plein de projets
« Des projets, la municipalité de Pontoise en reçoit plein, nous pouvons donc nous permettre de privilégier la qualité, afin de pouvoir proposer une offre complémentaire à celle des grandes surfaces, pour nous distinguer, attirer du monde, et par conséquent davantage de clients », confie l’adjoint au maire, ancien directeur régional d’une grande banque, désormais retraité.
Du très lourd
Trois commerces de qualité « ++ » doivent ouvrir dans les semaines à venir. Le restaurant de Naoëlle D’Hainaut, vainqueur de Top Chef 2013, rue de la Bretonnerie, dans les anciens locaux du restaurant Le Monte Cristo, est actuellement en travaux ; tout comme la boutique traiteur du restaurant pontoisien Le Maupertu ou encore une rôtisserie, rue de l’Hôtel-de-Ville. Dans cette même rue, la mairie a joué de son droit de préemption pour pouvoir louer un local qui était vacant depuis huit ans, pour y accueillir un excellent marchand de fruits, légumes et produits d’épicerie fine, sachant que Pontoise ne compte aucun primeur au centre-ville. Bref, « tous les voyants sont au vert en terme de perspective économique », conclut Guy-Noël Orthion.
Naoëlle D’Hainaut recrute
Sur sa page Facebook officielle, l’ancienne Saint-Ouennaise, aujourd’hui installée à Frépillon, est actuellement en train de recruter du personnel pour faire partie de l’aventure du restaurant gastronomique qu’elle va ouvrir très prochainement rue de la Bretonnerie, dans les anciens locaux du restaurant Le Monte Cristo. La gagnante de Top Chef 2013 indique qu’elle recherche « des personnes motivées, dynamiques avec un bon esprit d’équipe », aussi bien en cuisine qu’en salle. Plusieurs profils de postes sont, en effet, à pourvoir : serveuse, maître d’hôtel, plongeur, commis, ou encore chef de partie « avec des bases en pâtisserie ». Pour avoir la chance de rejoindre une équipe prometteuse particulièrement attendue à Pontoise, envoyez vos Cv par mail à l’adresse d.naoelle@gmail.com/
Des loyers en baisse
Guy-Noël Orthion admet qu’il est « plus facile de jouer les intermédiaires lorsque les loyers rendent davantage compatibles le marché et la demande. » Ce qui est le cas à Pontoise. « Cette baisse a beaucoup aidé à diminuer le nombre de fermetures. Ce qui est dans l’intérêt de tous », explique l’élu. Selon ce dernier, il n’y aurait pas de différence significative entre les loyers selon les quartiers. « Ils sont juste un peu plus élevés au centre-ville, ce qui est logique, mais pas tant que ça finalement. »
Trois arrivées en perspective, ça bouge rue de l’Hôtel-de-Ville !
La principale artère commerçante se refait une beauté. Plusieurs locaux qui étaient vacants depuis un certain temps ont trouvé preneurs. Rôtisserie, boutique traiteur, épicerie fine, fruits et légumes… Un nouveau souffle ?
Joseph CANU