
“Un salaire à 13 euros, c’est ce qu’il faut pour le McDo”, “Si t’aimes pas la fraude fiscale tapes dans tes mains”. Toujours mobilisés, les salariés du McDonald’s de Puiseux-Pontoise ont à nouveau manifesté samedi 8 avril, devant leur restaurant. À 19h30, seul 5 équipiers sont restés pour assurer le service. Les vingt autres salariés présents se sont rassemblés devant le restaurant pour dénoncer leurs conditions de travail. Accès au Mc Drive bloqué, les portes de l’établissement partiellement fermées, les clients du soir ont peiné à se restaurer. Les revendications sont toujours les mêmes : l’embauche immédiate de dix personnes supplémentaires pour le service restauration, dont un manager ; la formation des nouvelles recrues ; la fin des heures supplémentaires non rémunérées, le paiement de l’heure à 13 euros, et la présence d’un vigile en permanence. “Vendredi soir (Ndlr : le 7 avril), une collègue a du intervenir seule pour séparer quatre personnes qui en sont venues aux mains dans le hall du restaurant” détaille une salariée.
Licenciement et refus de dialogue
Si les équipiers McDo ont à nouveau donné de la voix ce samedi soir, c’est aussi en soutien de leur collègue licencié dans la semaine. “Je suis arrivée jeudi 6 avril au matin, le directeur du McDo de Puiseux m’a signifié la fin de ma période d’essai, explique Kevin Gastaldi, ex-manager. Aucun motif de licenciement ne m’a été donné. Mais je suis persuadé que c’est à cause de mes liens d’amitiés avec les grévistes.” Du côté de la direction, aucune information n’est communiquée. ” Je devais rencontrer le responsable du restaurant en fin d’après-midi (Ndlr : Serge Lambert, franchisé McDonald’s Île-de-France), mais il a annulé notre rendez-vous à la dernière minute”, s’agace Jérémy, manager et délégué du personnel.

Saint-Ouen-l’Aumône fermé
Soutenue par l’équipe du McDonald’s des 3 Fontaines, également en grève samedi 8 avril, la trentaine de manifestants est allée vers 21h scander leurs revendications devant le McDonald’s de Saint-Ouen-l’Aumône, à la cité de l’auto … où les portes ont rapidement été fermées, empêchant à nouveau les clients d’accéder à l’intérieur du restaurant. “Nous voulons sensibiliser nos collègues, et interpeller notre franchisé (Ndlr : Serge Lambert dirige les restaurants de Cergy 3 Fontaines, Puiseux-Pontoise, Gisors, Saint-Ouen-l’Aumône Épluches et la Cité de l’auto). Je pense que ce soir nous nous sommes fait entendre”, se satisfait Jérémy.
Le mouvement s’est terminé sans débordement vers 22h30. D’autres actions ne sont pas exclues.
Contactée cette semaine, la direction n’a pas donné suite à notre appel.
Plus d’information dans notre édition du 12 avril.
Élodie TAILLADE
