C’est un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. En ce temps-là, les maisons individuelles fleurissaient à Éragny-sur-Oise. Des Bergeronnettes aux Longues Rayes en passant par la Danne et les Fonds, partout, le rêve du pavillon de banlieue avec son petit bout de jardin se réalisait pour des familles à la recherche d’un peu de verdure, loin de Paris, de sa petite couronne et de sa pollution. Depuis 1997 et la naissance des Jardins du Parc, la construction de maisons individuelles avait cessé, laissant place aux immeubles et à leurs étages. Mais cette parenthèse immobilière longue de vingt ans va prendre fin.
« De la belle maison »
Vingt-cinq pavillons en accession sont annoncés pour mi-2019. Ils sortiront de terre au Clos du Manège, un quartier proche du parc des sports Louis-Larue situé en limite d’Herblay. Porté par le promoteur Cogedim et Financière Clorélice, le dessein prévoit également la livraison de 33 logements locatifs dont 12 à vocation sociale et 20 en intermédiaire. Opposée à une « urbanisation massive », la municipalité Lr emmenée par Thibault Humbert a choisi de revoir à la baisse « un premier projet étudié sous l’ancienne municipalité (Ndlr : celle de Dominique Gillot, maire Ps d’Éragny de 2001 à 2014), qui prévoyait dans ce secteur la construction de 135 logements, dont 90 appartements ».
C’est « un projet à taille humaine » que Thibault Humbert et son équipe défendent. « Nous divisons par 2,5 le nombre de logements par rapport au projet de l’équipe précédente », souligne le maire d’Éragny-sur-Oise. Quant à la hauteur de l’immeuble de deux étages, elle ne dépassera pas les combles des maisons.
« Ce sera de la belle maison dont les prix iront de 290 000 à 330 000 euros. Le pavillonnaire offre une mixité sociale supplémentaire et une rentrée de revenus pour la commune. Ça permet d’être attractif pour attirer des cadres moyens. Le Clos du Manège n’est pas loin de l’entreprise Safran, ça peut intéresser leurs ingénieurs qui habitent Paris de s’installer ici.» Ailleurs, d’autres projets d’habitat individuel sont en gestation. Le terrain de foot Paul-Okonski, rue de l’Ambassadeur, dont l’emprise A 104 a été levée par l’État, pourrait notamment accompagner cette reprise de l’envol du pavillon. Une nouvelle ère s’ouvre à Éragny-sur-Oise.