Plus de caméras pour plus de tranquillité. Face à la délinquance, le maire Ps de Cergy, Jean-Paul Jeandon, a décidé de muscler le dispositif de vidéotranquillité qui quadrille la commune depuis 2010. Interpellé sur le front de l’insécurité par des habitants lors de la réunion publique organisée il y a peu aux Hauts-de-Cergy, le socialiste a annoncé la couleur. Trois millions seront bientôt investis afin de moderniser le système de vidéotranquillité et l’étendre.
Un dispositif « à bout de souffle »
Deux millions d’euros seront ainsi consacrés dès 2017 au dépoussiérage d’un dispositif « à bout de souffle » dixit le maire. Cette modernisation autorisera la mise en place de la vidéoverbalisation qui permet de sanctionner les automobilistes à distance en relevant, grâce à l’oeil des caméras, leur plaque d’immatriculation.
Elle visera en priorité les lieux de centralité où se concentrent la plupart des infractions. Dans le collimateur de la municipalité socialiste de Cergy : stationnement en double file, stationnement gênant et autres dépôts sauvages, un fléau auquel la Ville a déclaré la guerre depuis plusieurs mois déjà sans l’avoir jusqu’ici remportée. En 2018, un million d’euros sera injecté afin d’étoffer le dispositif. Une montée en puissance qui verra l’installation d’une vingtaine de nouvelles caméras, dont trois mobiles.
20 nouvelles caméras
Au total, le territoire cergyssois sera couvert par 80 caméras avec en ligne de mire un double objectif : prévenir la délinquance mais aussi la punir à l’appui des images enregistrées et utilisées comme preuve dans le cadre d’une enquête de police.
Installés dans les locaux du centre de supervision urbain niché sous la gare de Cergy-Préfecture, des agents assermentés visionnent en temps réel les images captées par les caméras. Derrière leur écran de contrôle, rien ne leur échappe. Ils voient tout ou presque et peuvent à tout moment appeler à la rescousse les polices municipale et nationale.
La vidéotranquillité rénovée et la vidéoverbalisation devraient être opérationnelles fin 2017. Les nouvelles caméras courant 2018. « Elles couvriront les nouveaux quartiers, là où il n’y a pas de caméras : l’Aren’Ice, les Linandes ou les Hauts-de-Cergy, explique Jean-Paul Jeandon qui ne tarit pas d’éloges sur le dispositif. Ça permet de diminuer le sentiment d’insécurité et d’obtenir un meilleur taux d’élucidation grâce aux images qui sont renvoyées à la police nationale. Ça permet aussi aux policiers municipaux d’intervenir plus efficacement et de les rassurer. Voilà pourquoi nous continuons ». Et pourquoi Cergy muscle son dispositif. Six ans après un lancement qui avait fait d’elle la première commune de l’agglo cergypontaine à basculer dans l’ère des caméras. Depuis, Pontoise, Osny, Saint-Ouen-l’Aumône, Éragny-sur-Oise et Jouy-le- Moutier lui ont emboîté le pas.