« C’est pour toi la reconnaissance de ton engagement ». Samedi 10 décembre, Elvira Jaouën a été élevée au grade de chevalier de la Légion d’honneur par Dominique Gillot (Ps), sénatrice et ancien maire d’Éragny-sur-Oise. Devant proches et élus, la maire socialiste et conseillère régionale de Courdimanche a pu mesurer le chemin parcouru jusqu’à cette distinction à laquelle l’ancien préfet du Val-d’Oise, Jean-Luc Nevache, ne serait pas étranger. Au premier rang des invités, samedi dernier, celui qui vient d’être nommé directeur de cabinet du nouveau ministre de l’Intérieur, Bruno Le Roux, aurait proposé la socialiste au ruban rouge pour son action en faveur des réfugiés. Depuis près d’un an, une famille d’Irakiens a été accueillie à bras ouverts à Courdimanche, après un transit de quelques semaines sur l’Île de loisirs. « Aurais-tu imaginé devenir chevalier de la Légion d’honneur quand tu es arrivée au début des années 80 pour occuper le poste d’animatrice vacataire au centre de loisirs du Grillon à Éragny-sur-Oise ?», s’est amusée Dominique Gillot. À l’époque, les deux femmes ne se connaissent pas. Le militantisme va les rapprocher jusqu’à sceller une « véritable amitié ». « Tu te faisais déjà remarquer par ton dynamisme et ton caractère bien trempé ». Passée ensuite par le centre de loisirs des Jardins du Nord puis le Ccas d’Éragny-sur-Oise et la mairie de Menucourt, Elvira Jaouën occupe pendant six ans les bancs de l’opposition, avant d’être élue maire de Courdimanche en 2008. Et rebelote en 2014. « Une gouvernance modeste sans bling-bling » a souligné Dominique Gillot. « Vacuité », « imposture », à l’instant d’apprendre sa nomination, Elvira Jaouën a été saisie par le tourbillon des sentiments. « Ce qui va l’emporter, c’est la fierté, a fini par trancher celle qui sera la suppléante de Dominique Lefebvre lors des législatives de 2017. Je m’attacherai à être digne de l’honneur qui m’est fait ».
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Elvira Jaouën épinglée
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