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Le Carré Sainte-Honorine attend du changement et de nouveaux commerces

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Sainte-Honorine, le changement, c’est maintenant ? La requalification urbaine de ce quartier de 6 000 habitants, mêlant logements sociaux, copropriétés et pavillons, va connaître une nouvelle étape.

Celle-ci doit marquer, car c’est l’entrée du quartier, rue des Lilas, qui doit être restructurée. La maire et conseillère régionale, Florence Portelli (Lr), qui avait annoncé ce projet il y a un an, lors d’une réunion publique, parle d’un « beau » programme destiné à changer l’image du quartier, à favoriser « le parcours résidentiel, la mixité sociale », comme aux Sarments.

On approche de la phase opérationnelle. Les permis de construire ont été déposés. Les travaux vont démarrer avec la démolition du centre social Georges-Pompidou. Les utilisateurs iront dans des locaux provisoires, « qui coûteront cher à la ville, mais nous avions la volonté de la continuité du service public et le respect des personnes qui l’utilisent », explique François Clément, adjoint au maire, délégué aux quartiers.

238 logements

Des logements seront construits à la place. D’autres seront réalisés sur un terrain situé à l’angle de la rue des Lilas et de la rue des Écoles, après démolition des logements de fonction de l’école Pagnol, des parkings privatifs et de l’ancien terrain de tennis. Le centre social se réinstellera là, au rez-de-chaussée. La maison d’assistantes maternelles, inaugurée il y a un an dans le quartier, déménagera aussi dans l’un de ces immeubles.

Lors de la deuxième phase, à l’horizon 2018 sans doute, le centre commercial sera rasé, au profit d’un immeuble, R+4, comme les deux autres. Les commerçants pourront continuer à travailler dans les premiers immeubles. Les parkings de surface seront reconstruits non loin, « en nombre suffisant. Aujourd’hui, beaucoup de ces places sont prises non pas par des voitures de clients, mais celles des résidents des Pins », affirme François Clément. Les parkings de la cité doivent être rénovés, pour être à nouveau utilisés.

« Front bâti harmonieux »

Au final, 238 logements verront le jour : 130 en accession sociale à la propriété et 108 sociaux Pls (Prêt locatif social), « qui représente le haut de gamme du logement social », indique François Clément. « L’objectif est de permettre aux primo-accédants d’acheter.» Une place piétonnière reliera les Passerelles aux Pins. François Clément annonce qu’elle sera dotée d’un café, pour y mettre « de la vie ». Certains s’étaient inquiété lors de la réunion publique sur la « densification » du quartier. Le directeur adjoint de Kaufman & Broad, Christian Delapierre, s’était voulu rassurant : « On crée un front bâti urbain harmonieux. Il ne faut pas craindre une densification.» Selon Rabia Bouizem, présidente des commerçants, la boutique fermée, qui porte toujours l’enseigne P’tit Creux, devrait bientôt accueillir un petit épicier. Et avec cette arrivée l’espoir d’un renouveau.

« Le centre commercial est vieillot »

La requalification du Carré Sainte-Honorine, un projet attendu par Rabia Bouizem, patronne du salon de coiffure Anaïs et présidente des commerçants. « Je suis contente ! Ce centre commercial est vieillot, délabré. Avec ces logements, on aura des clients en plus. ». Le patron du tabac-presse, Alain Jousset, reconnaît que le projet est « plutôt bien », mais il regrette d’être laissé « sans information. Pourtant, après la réunion, ça devait aller très vite. Il y a un manque de considération.» Le commerçant, qui est là depuis vingt-huit ans, compte vendre sa boutique. Rien à voir avec le projet, la retraite est proche.

Au Quartier des Fleurs, le fleuriste Julien Ronot, qui s’est installé au printemps, a été « bien accueilli » par la mairie, mais se dit « peu informé ». « C’est une partie privée, c’est au promoteur de se mettre en relation avec eux », explique François Clément, adjoint au maire chargé des quartiers, qui se dit néanmoins « un peu surpris ». “C’est effectivement surprenant car je suis allé voir ces commerçants plusieurs fois”, explique Laetitia Arès, manager du commerce, pour la ville de Taverny. “Ils ne sont pas tenus à l’écart. Mais tant que ce n’est pas signé entre la ville et le promoteur, il ne peut y avoir d’accord”.

François Clément annonce aussi une réunion publique bientôt, et une autre pour le projet des Sarments. « Globalement, il y a un retour hyperpositif, même si pointent des inquiétudes pour certains habitants par rapport à la hauteur du bâti », confie l’élu.

Le supermarché n’aura pas tenu

« Ce qui nous intéresse, c’est de voir rouvrir le supermarché ! C’est utile, surtout pour les personnes âgées », lance Claude, qui vit à la Tournelle. Le supermarché local, La Coccinelle, réouvert en 2014, est fermé. Il n’a pas tenu, comme beaucoup d’autres enseignes avant lui (Franprix, Leader Price, O’Multi Marché, etc)…

Charles, lui, pense que ça va « animer le quartier » mais s’interroge sur « le type de logements » construits. « L’important, c’est de conserver nos commerces durant les travaux ». Maurice estime que « c’est bien qu’il y ait de la mixité, et pas que des logements sociaux ». Selon lui, le supermarché était trop grand, par rapport aux habitudes de consommation.

« Il faut une supérette de 200 à 250 m2, comme celle du centre-ville. 700 m2 c’est trop grand par rapport aux habitudes d’achat ici, et trop de charges pour le commerçant », estime Rabia Bouizem. Le promoteur, Kaufman & Broad, souhaite que la future supérette soit « réduite » à 300-400 m2. C’est ce qu’avait annoncé il y a un an Christian Delapierre, directeur adjoint de K&B.


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