« Tout le monde est fatigué et surchargé de travail. » Une phrase lourde de sens chez les parents d’élèves, pour lesquels la suppression de 18 postes d’agents territoriaux spécialisés dans les écoles maternelles (Atsem) ne passe toujours pas. Samedi 1er octobre, vers 9h30, plus de cinquante parents d’élèves ont de nouveau haussé le ton devant l’école des Grandesterres, jour de son inauguration faite par le maire (Lr) de la commune, Laurent Brosse. Et pour cause : un mois après la rentrée scolaire, le premier constat des fédérations de parents d’élèves (Peep, Fcpe et Alpec) est alarmant. « Depuis que cette mesure a été prise, les professeurs ne s’en sortent pas. Ils sont livrés à eux-mêmes », insiste Estelle, une parent d’élève. D’autant que les effectifs des classes de maternelle ont encore augmenté cette année, avec une moyenne de 30 élèves par classe en petite et moyenne sections, et 32 chez les plus grands.
« Pas le choix »
Selon les manifestants, l’absence d’Atsem dans les écoles restreint les libertés des professeurs. « La municipalité ne doit pas transformer nos écoles en garderie. Aux Basses-Roches, la maîtresse dépose un seau au milieu de la classe, pour que ses élèves puissent se débarbouiller à la fin des activités. De plus, elle ne peut pas gérer l’envie pressante de dix enfants d’un seul coup, laissant les autres sans surveillance en classe. C’est impensable ! », déplore Cécile Ribet Retel, vice-présidente du Peep Conflans. Depuis la rentrée scolaire, 2,5 Atsem par semaine sont dénombrés, pour un total de quatre classes. Trop insuffisant pour Estelle Dos Santos, élu Fcpe du groupe scolaire Les Grandes Terres, car si elle admet que « la rénovation énergétique est une bonne chose », la municipalité « ne doit pas se tromper de priorité. Cette suppression a pour conséquence de sabrer les chances de nos enfants. On ne nous a pas laissé le choix », déplore-t-elle. Mais, selon Laurent Brosse, « je ne peux pas revenir sur cette décision, au vu des graves difficultés financières de la commune ». Néanmoins, une rencontre est prévue entre les fédérations des parents d’élèves et l’édile, « dans quelques semaines. Nous allons faire un point avec eux et écouter leurs propositions, avant de conclure que, du côté de la mairie, « il n’existe aucune solution, pour l’instant ».