Des postes vacants
Une quarantaine d’entre eux, excédée, s’est réunie, samedi 1er octobre, devant le lycée Montesquieu, pour faire entendre leur colère et réclamer leurs enseignants. « Avec le brassage effectué chaque année, certains élèves ne seront pas au niveau à la rentrée prochaine. Pour une classe de seconde, cela pose un gros problème au niveau de l’orientation », relève Christine Padoin, membre de la Fédération des parents d’élèves (Fcpe). Les établissements scolaires du secondaire, à Herblay, font en effet face à un manque criant d’enseignants depuis la rentrée.
Les collèges Isabelle-Autissier (le nouveau collège, aux Bayonnes) et Georges-Duhamel, recrutent un professeur de physique-chimie. Au lycée Montesquieu, des professeurs de sciences de l’ingénieur, de mathématiques et de physique-chimie manquent à l’appel tandis qu’au collège Jean-Vilar, ce sont l’ensemble des matières scientifiques – les maths, les Svt et la physique-chimie – qui attendent toujours leurs professeurs.
En tout, ce sont huit postes qui sont à pourvoir pour assurer l’enseignement des programmes scolaires.
« Ça devient catastrophique et beaucoup d’enfants passant des examens sont concernés, déplore Isma Bel Hadj, parente d’un élève en classe de 6e. Un mois après la rentrée, plusieurs parents ont déjà fait appel à des professeurs particuliers, nous n’en n’avons pas tous le budget et cela pose des problèmes d’inégalités entre les élèves. »
Le maire d’Herblay, Philippe Rouleau (Lr), vice-président du Conseil départemental du Val-d’Oise, a de son côté relayé une annonce sur la page Facebook de la ville d’Herblay pour étendre le périmètre de recherches et samedi, était là pour soutenir les manifestants.
Recrutement compliqué
« Nous sommes là pour réclamer nos professeurs, pousser l’académie à recruter et assouplir les conditions de recrutement », explique Marie Valadier, vice-présidente de l’association des parents d’élèves de la commune d’Herblay (Apech). Même si le manque d’enseignant est un problème récurrent en France et qu’au niveau des inégalités scolaires, le pays est presque le premier de la classe dans les états de l’Ocde (35e sur 37 d’après un rapport de l’Unicef publié sur la question en avril), le système gérant le recrutement de nos professeurs n’évolue toujours pas.
« Mon mari est ingénieur et qualifié pour donner des cours de maths. Il a postulé et on lui a refusé le poste car il est salarié à temps plein. C’est dommage », raconte Céline Coubard, parente d’élèves au collège et au lycée. D’ici au mois de janvier, deux professeurs partent en congés maternité, diminuant ainsi l’effectif des enseignants.
Réponse des établissements : les recrutements ne peuvent être lancés avant les départs.
Axelle BICHON