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Ce sera la première police municipale dans le département équipée d’armes à feu. Déjà dotée de bâtons de défense, de bombes lacrymogènes et de chiens, la Pm aura bientôt des revolvers, douze Manurhin chambrés pour le 357 Magnum et tirant des munitions de calibre 38 spécial (du 9 mm, avec un barillet à six coups), que la ville va acquérir d’ici quelques jours.
Des armes issues de la police nationale, qui se dote désormais de pistolets semi- automatiques Sig Sauer.
Des armes à feu, cela faisait trois ans que le maire, Francis Delattre (Lr), en demandait, répondant à la demande de ses agents, qui «la nuit, peuvent vivre des situations difficiles».
L’ex-préfet, Jean-Luc Nevache, avait donné son feu vert en janvier dernier, au lendemain d’attentats qui ont vu la mort d’une policière municipale. Pour l’actuel préfet, Yannick Blanc, «il s’agit de pouvoir mettre les policiers municipaux en sécurité. On ne met donc plus de réserve aux demandes des maires».
Pour le représentant de l’État, si les armes à feu «ne peuvent être utilisées qu’en cas de légitime défense, leur seule présence doit dissuader». C’est aussi une façon de renforcer la proximité entre la police municipale et la police nationale.
Avant de mettre l’arme dans le holster à la ceinture, les policiers (onze hommes et une femme) devront passer par une formation de quinze jours et prouver, via des tests médicaux et psychologiques, leur aptitude à porter une arme à feu.
«J’ai été nommé pour professionnaliser le service», insiste Hervé Lefez, nouveau directeur de la police municipale de Franconville, anciennement en poste à Goussainville. Les policiers seront équipés lors des patrouilles pendant les fêtes de fin d’année.
«Cela permet de rassurer la population et les commerçants durant les fêtes, qui sont toujours des moments sensibles», estime Hervé Lefez.
Bientôt des flash ball ?
La Pm circule actuellement de 9h30 à 1h30. Avec l’augmentation prévue des effectifs (quatre policiers en plus en mars 2016), les rondes démarreront à 8h et s’achèveront à 2h.
«On va en profiter pour monter des opérations d’îlotage sur différents secteurs et en particulier ceux qui sont sensibles», dit le directeur.
Les policiers municipaux devront faire cinq sessions de formation par an (trente cartouches tirées à chaque session) pour rester habilités. Il n’est pas impossible qu’ils soient équipés de flash-ball (balles de caoutchouc très dures, armes potentiellement dangereuses) «dans un futur proche», dit le directeur de la Pm. Quant aux pistolets à impulsion électrique (les controversés Taser®), «ce n’est pas d’actualité». L’arrêté du préfet est valable cinq ans. Il devra ensuite être renouvelé.