Mettre en avant les qualités cachées d’artistes hors normes c’est le but du documentaire Les artisans de l’art. Ce dernier est centré sur les artisans et la technicité dont ils font preuve. « Nous trouvons toujours, dans le silence de leur inspiration, des artistes, véritables artisans de nos émotions et de nos rêves… » Dans cette phrase, on retrouve tout ce que le réalisateur a voulu montrer : pour Grégory Papinutto, « l’art est avant tout une technicité. Les artistes savent travailler les matières. Mon but était de révéler ces artistes contemporains et de réveiller l’œil des passants. Je voulais transmettre un message tout en racontant une histoire.» Ce premier court métrage de vingt-six minutes dresse le portrait de Jean-Marc Laroche, artiste spécialisé dans les squelettes et la représentation de la mort. L’artiste, le réalisateur l’a rencontré grâce à son frère Laurent Papinutto, producteur du film et directeur de l’agence Gamines. « Je voulais faire un documentaire depuis quelque temps et la rencontre avec Jean-Marc Laroche m’a donné envie de faire son portrait et de mettre en valeur son travail », explique-t-il. Son œuvre, il l’a créée de toutes pièces : il a filmé pendant près de cinq mois et monté ses 500 heures de rushs seul. Il a choisi de faire de ce documentaire une œuvre dynamique et sans voix off. Tous les commentaires viennent des intervenants qu’il a interviewés c’est-à-dire la femme et la fille de l’artiste ainsi que son collaborateur.
Un choix qui paye
« C’est super valorisant d’être sélectionné pour des festivals. Surtout que pour certains d’entre eux il n’existe pas de catégorie documentaire et c’est donc un choix fait parmi plusieurs films », raconte le réalisateur du documentaire. Aujourd’hui Les artisans de l’art compte déjà six sélections à des festivals internationaux et deux prix : celui du meilleur documentaire au Paris Short Film Festival et celui de l’excellence au Festival IndieFest Film Awards de San Diego. Pour son frère, Laurent Papinutto, le fait que « le documentaire soit reconnu dans des festivals est génial. Il y a une certaine reconnaissance du travail accompli. J’ai donné carte blanche à mon frère pour son projet parce que je lui fais confiance et je sais de quoi il est capable, et ça a payé », a-t-il conclu. Un deuxième portrait est actuellement en post-production et devrait sortir d’ici à septembre. Dans un futur qu’il espère proche, Grégory Papinutto souhaiterait vendre son œuvre à la télévision et par la suite se lancer dans la science-fiction.
Amélie LÉTANG