Depuis le 19 juillet, une centaine de réfugiés sont accueillis par l’association France Horizon. Venus d’Afghanistan ou du Soudan, ils sont actuellement hébergés rue Saint-Valéry dans l’ancien château. L’association a mis à leur disposition un centre d’accueil et d’insertion afin de les accompagner vers l’autonomie sociale. Mais la maire de la ville, Michèle Berthy, a vivement contesté cette arrivée massive de réfugiés en déclarant ouvertement, le jour même, qu’elle y était opposée. « Les Montmorencéennes et les Montmorencéens n’ont pas eu non plus leur avis à donner et subissent une situation dont on leur cache les enjeux. En effet, le château Saint-Valéry va accueillir 30 migrants hommes célibataires de 20 à 30 ans dont nous ne savons rien. Ce ne sont pas des familles, ce ne sont pas des réfugiés. Qui sont-ils ? D’où viennent-ils ? Vont-ils rester ? (…) Sachez que je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour résoudre cette situation. » Cette décision, qui a été prise au niveau de l’État, concerne la ville en premier lieu et pourtant Michèle Berthy n’a pas pu donner son avis ni s’exprimer, ce qu’elle regrette profondément.
Quid de l’affaire
Près d’un mois après l’arrivée des réfugiés dans la ville, les relations entre l’État et la mairie de Montmorency restent tendues. « Ici, on déplore l’attitude de l’État, de la préfecture ainsi que de l’association qui ne nous ont pas tenu au courant, confie Emmanuel Torres, directeur de cabinet. Le plus grave est l’annonce d’une trentaine de réfugiés qui s’est en fait transformée en 104 personnes finalement accueillies. » Pour le maire c’est un « déni de démocratie » et le directeur de cabinet s’est offensé du manque de respect de l’avis des élus locaux. Dans cette affaire, la ville ne peut malheureusement rien faire car c’est une affaire d’État et « l’État est en vacances donc il faudra attendre la rentrée », a ajouté Emmanuel Torres. Le directeur de cabinet n’a pas souhaité faire de commentaire et attend avec impatience la rentrée pour faire avancer le débat.
Amélie Létang