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Les automobilistes qui traversent Valmondois doivent désormais lever le pied. La limitation de vitesse est passé, au 1er août, de 50 à 30 km/h dans la majorité des artères communales. Seules l’avenue de la Gare et la rue des Murs restent limitées à 50 km/h.
Par le passé, d’autres systèmes (stops, ralentisseurs, etc.) ont été utilisés, mais ces derniers n’ont pas convaincu la municipalité qui a fait le choix d’abaisser la vitesse autorisée. « Ce sont les parents d’élèves qui nous ont demandé d’améliorer la sécurité, explique Bruno Huisman, maire (Dvg) de Valmondois. Valmondois est un village-rue avec des routes exiguës et des trottoirs étroits. Les piétons n’étaient pas en sécurité et les riverains ont ce sentiment partagé que les voitures roulent trop vite. Nous avons une circulation importante avec la gare Sncf et la commune est traversée par des véhicules qui viennent de toute la vallée du Sausseron. Butry a fait cette expérience près de sa gare et cela donne de bons résultats. »
Les gens ne se rendent pas compte de leur vitesse
Outre la sécurité des piétons, cette mesure permettrait également d’éviter les dégradations commises sur les véhicules stationnés à cause de la vitesse excessive. Deux radars pédagogiques, à l’entrée et à la sortie du village, compléteront ce dispositif.
« On a déjà eu des accidents liés à la vitesse notamment à la Naze, il y a un peu plus d’un an, soupire l’édile. Les gens ne se rendent pas compte de leur vitesse. Beaucoup de voitures – et même des bus – roulent trop vite. » Parallèlement au passage à
30 km/h, la commune encourage les piétons à emprunter la voie de circulation douce créée sur l’ancienne ligne de chemin de fer. Ce chemin parallèle à la route départementale est devenu un chemin de grande randonnée et une section de la première Boucle du Vexin.
Mesure d’avenir
Adhérente de Cittaslow (Réseau international des villes du bien-vivre) qui regroupe plus de 170 villes à travers le monde, Valmondois applique les principes fondateurs de ce mouvement planétaire : ralentir le rythme de vie des citoyens grâce à la décroissance économique et un urbanisme à visage humain. « Aujourd’hui, la vitesse d’une voiture n’est plus un argument de vente, souligne Bruno Huisman. Le passage à 30 km/h est une mesure d’avenir pour les communes. La lenteur est devenue le mouvement de l’histoire. »