
Jeudi 17 octobre 2019, à Quimper, un avocat a été condamné à huit mois de prison avec suris pour violences conjugales. (©Côté Quimper)
Le coup de foudre n’a duré que quelques mois. Jeudi 17 octobre 2019, un homme a été jugé par le tribunal correctionnel de Quimper (Finistère) pour violences conjugales.
Le prévenu qui exerce la profession d’avocat n’était pas présent à l’audience. Il n’était pas non plus représenté. A la barre, son ex-compagne a livré sa version des faits.
Plus de 2 g d’alcool dans le sang
Tout commence le 16 janvier 2019 en pleine nuit à Quimper. Il est alors 3 h du matin quand son concubin en état d’ivresse veut prendre sa voiture. « Il avait bu un pack de 12 bières et une bouteille de vin. Lorsqu’il est interpellé par la police au petit matin, il avait un taux d’alcool de 2,50 g dans le sang », précise Béatrice Dupuis, la présidente du tribunal.
Sa compagne lui barre la route en prenant les clés du véhicule. L’individu réagit violemment. Il lui saisit le bras et lui donne deux gifles. Ses coups ont valu à la victime deux jours d’interruption temporaire de travail.
En garde à vue, le conjoint violent se montre « arrogant », glisse la présidente. Elle ajoute qu’il conteste les faits dans un premier temps avant de les reconnaître, « poussé dans ses retranchements ».
« Face cachée »
L’avocate de la victime brosse le portrait d’un homme au comportement pour le moins troublant.
Il avait une face cachée, liée à son alcoolisme. Il faisait la fête tout seul, chantait à tue-tête dans leur maison. Il rappait.
Elle enfonce le clou : « Selon le rapport réalisé par Agora Justice, cet homme vit aujourd’hui chez sa mère à Rennes. »
Le prévenu est âgé de 31 ans. Son ex-compagne confie que ses problèmes d’alcool lui ont par le passé coûté un poste dans un cabinet de Dinan et de Brest. Elle lui réclame 1 euro de dommages et intérêts. « Ce n’est pas une somme d’argent qui va réparer le préjudice que j’ai subi », dit-elle à la barre du tribunal.
L’homme est condamné à huit mois de prison. Cette peine est assortie d’un sursis mise à l’épreuve de deux ans. Il a par ailleurs l’obligation de se soigner et l’interdiction d’entrer en contact avec son ex-compagne.