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«Il ne restait plus que cinq commerçants il y a neuf mois. Le marché n’avait alors plus rien d’un lieu de vie, c’était écœurant de voir les étals disparaître un à un sans que l’on ne puisse rien faire», raconte Estelle Vasseur, membre du collectif d’habitants du quartier pour la relance du marché situé sur la place Aristide-Briand.
En octobre dernier, quatre habitants du quartier se sont mobilisés pour créer ce collectif afin de relancer le marché de la Colonie qui était en train de décliner.
Dans cette dynamique, les membres du collectif organisent régulièrement des animations parmi les stands. Disco soupe, brocante de livres, atelier de réparation de vélos… Tous les moyens sont bons pour mettre l’ambiance au marché et ainsi inciter les habitants du coin à revenir y faire leurs emplettes.
300 enfants mobilisés
Dernière manifestation : le collectif a inauguré, samedi 25 juin, une fresque de 12 mètres de long inspirée de Monet et réalisée par 300 enfants des écoles du quartier Brossolette, Volembert et Sainte-Geneviève, et du centre de loisirs de la maison de quartier d’Orgemont.
«L’objectif est d’impliquer un maximum les habitants pour redynamiser le cœur du quartier», souligne Jean-Noël Ragaigne, du collectif.
Une dizaine d’associations de la ville est venue, à l’occasion de l’inauguration de la fresque, proposer de nombreuses animations dont des ateliers maquillage et de self-défense, des stands de création de bracelets, de crêpes et de barbes à papa. «C’est bien que des gens se battent pour préserver le marché qu’on allait laisser mourir », souligne Serge Toriot, volailler depuis 15 ans au marché de la Colonie.
Grand Frais pointé du doigt
« On était une bonne vingtaine de commerçants avant, mais depuis l’ouverture de Grand Frais, il y a à peu près quatre ans, le marché s’est désertifié », ajoute le commerçant qui, à ses débuts, repartait à vide et hésite aujourd’hui à continuer de travailler à la Colonie. «Je venais au marché deux fois par semaine jusqu’à ce que celui du mercredi soit supprimé il y a quelques semaines », confie, une pointe de nostalgie dans la voix, Hélène Queyroi, une habituée du marché depuis 1968. Grâce à l’implication du collectif, le marché a déjà accueilli deux nouveaux commerçants et souhaite, avec ses sept marchands, continuer sur cette voie pour diversifier les produits qui y sont proposés.
Axelle BICHON
Un café-rencontre est organisé chaque 1er samedi du mois.
De gauche à droite : Serge Toriot, volailler, Jean-Noël Ragaigne, Chantal Battaia, Estelle Vasseur, Francine Bolzer, membres du collectif et Denise Mollet, marchande de fruits et légumes
