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Le stade de la Chênée, un terrain d’entente

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En 2011, la ville a inauguré un terrain de foot installé sur<br />
une parcelle privée, à proximité du quartier de la Chênée.  -
En 2011, la ville a inauguré un terrain de foot installé sur une parcelle privée, à proximité du quartier de la Chênée. –

Un match a opposé le maire à son prédécesseur au sujet du terrain du stade David-Agostini, qui se trouve dans le quartier de la Chênée. Michèle Berthy, maire LR, pensait avoir levé un lièvre, en évoquant le différend qui oppose une habitante à la ville. En effet, la mairie serait sur le point de clôturer un litige qui remonte à 1979. Une personne revendique une parcelle sur laquelle la ville a aménagé un terrain de foot en 2010, sous la mandature de François Detton, alors qu’un contentieux existerait depuis celle d’Albert Magarian. Plusieurs tractations ont été engagées et des propositions de rachat faites mais refusées par la-dite propriétaire, qui a maintes fois adressé des courriers en mairie, restés sans réponses. L’affaire a ainsi traîné en prolongation. « Vous avez aménagé un mini-stade sans même régulariser la situation », a accusé le maire, à destination de son prédécesseur. François Detton a tenté d’assurer de sa bonne fois en affirmant qu’il « avait découvert l’affaire lors de la réalisation du terrain de foot », qu’il avait fait réhabiliter alors qu’il occupait le fauteuil de maire. « Nous aurions pu régler ce contentieux si nous avions été réélus », a-t-il tenté de justifier pour renvoyer la balle, alors que le maire cherchait à lui attribuer la responsabilité du conflit.

Territoire occupé

Lors de la séance l’ex-maire a pourtant suggéré une solution juridique, qu’il n’avait pas lui-même appliquée, celle de l’usucapion, prescription acquisitive qui permet d’obtenir un bien par l’usage, dans le temps ou en l’absence d’une preuve de propriété. Une solution qui a ulcéré l’adjointe Martine Faure. « C’est comme ça qu’à Paris des personnes se sont portées acquéreurs d’appartements après 1942 », faisant allusion à la spoliation de biens de juifs déportés. Maladroite comparaison qui a envenimé le débat. La ville s’apprête pourtant à régler ce contentieux par une transaction de 90 000 euros du « territoire occupé ». Une décision qui a fait réagir Armelle Josseran, élue Udi, qui a demandé que le vote de cette vente soit reporté. « Vous ne pouvez pas signer ce protocole. On ne connaît pas la répartition entre l’indemnisation pour l’occupation illicite et le préjudice subit. La valeur des Domaines ne porte que sur celle du terrain », a-t-elle fait remarquer, avant que l’acquisition soit adoptée. La partie ne sera pas rejouée.


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