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Levée de boucliers contre le futur plan local d’urbanisme

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 La volonté du maire est que Sannois voit sa population augmenter au maximum de « 10 à 15 %, d'ici 15 ou 20 ans, c'est à dire arriver à 30 000 habitants (Ndlr, 26 500 actuellement) ».
La volonté du maire est que Sannois voit sa population augmenter au maximum de « 10 à 15 %, d'ici 15 ou 20 ans,c'est à dire arriver à 30 000 habitants (Ndlr, 26 500 actuellement) ».

Un Plu « destructeur », un « équilibre de vie menacé », une ville « livrée aux promoteurs » : le Plan local d’urbanisme fait polémique !

Une véritable levée de boucliers, selon Alexis Pasquet, un ancien élu de la majorité, passé dans l’opposition, qui dénonce le « manque d’information et de concertation » autour de ce projet.

« Il y a une rétention d’information de la part du maire. Les élus de l’opposition n’ont eu qu’une version synthétique du projet de Plu lors du dernier conseil municipal. Le maire a reculé face à notre menace de saisine du préfet. Le point concernnat l’arrêt du Plu a été repoussé au conseil municipal du 6 juillet. »

De nombreux habitants s’étaient déplacés. Un collectif du quartier de la Gare se dit inquiet.

« Ce Plu, selon eux, autoriserait la construction d’immeubles de plusieurs étages dans nos quartiers. L’objectif étant de densifier la population sur un rayon de 1 km autour de la gare bien que la densité à Sannois soit déjà la plus élevée (5 556 habitants/km2) de la communauté d’agglomération du Parisis. De nombreux riverains ont déjà reçu des propositions d’achat de leur bien pour démolition en vue de construction d’immeubles.» Alexis Pasquet parle, à propos de ces immeubles de « 15 m de haut, d’une balafre qui ira de la caserne jusqu’au bout du boulevard Maurice-Berteaux ». L’élu parle aussi d’un projet d’urbanisme « explosif » autour de l’église…

La crainte d’une densification

Selon les mécontents, le Plu « menace tout l’équilibre de vie sannoisien ». Mais le maire se défend de « livrer la ville aux promoteurs ou bétonneurs. On crée des angoisses, des inquiétudes chez les habitants en leur disant des contrevérités. Je comprends ces peurs. Mais elles ne sont pas justifiées », réplique Bernard Jamet (Lr).

« Dans les quartiers pavillonnaires, dit-il, notre Plu permettra d’aller plus loin que le Pos dans la protection, où on ne dépassera pas le R+1. Nous avons conservé le même cabinet d’étude que celui pris par l’ancienne équipe municipale qui a lancé le Plu en 2013. On est dans la continuité de l’histoire sannoisienne. Autour de la gare et sur les grands axes est/ouest et nord/sud, boulevard De Gaulle, Maurice-Berteaux, Gabriel-Péri, là il y aura une légère densification car l’État et le Schéma directeur de la région Île-de-France imposent de densifier autour des gares. Sannois n’échappe pas à la loi. » Pour Bernard Jamet, il s’agit « d’harmoniser » l’urbanisme.

Concernant le dossier transmis à l’opposition, l’élu se justifie. « Le dossier complet du Plu fait 700 pages. On ne l’édite pas par souci d’économie. C’est tout à fait courant et conforme au règlement intérieur. Les élus peuvent aller le consulter en mairie, hors et pendant les heures d’ouverture d’ici au 6 juillet. ».

Le conseil municipal du 6 juillet ne fixera pas définitivement le Plu, discuté depuis trois ans. « Il y aura deux enquêtes publiques : une pour les personnes publiques associées et l’autre, en octobre, ouverte aux Sannoisiens. J’invite chacun à y participer. Le Plu pourra alors être amendé. Il doit être adopté en janvier/février 2017.»

30 000 habitants d’ici 15-20 ans

De son côté, Alexis Pasquet estime qu’« une fois que le Plu sera arrêté, on ne pourra que le modifier à la marge. J’invite donc le maire à renouer le dialogue avec la population, afin de parvenir un projet plus équilibré ».

Autrement dit de repousser l’arrêt du Plu.


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