Quantcast
Channel: actu.fr - Toute l'information nationale, régionale et locale.
Viewing all articles
Browse latest Browse all 19744

Suppression maternelle : les parents se rebellent

$
0
0

À partir de la rentrée 2016, l'école primaire Chantebelle, située à Maurecourt, ne comptera plus que six classes de maternelle.
À partir de la rentrée 2016, l'école primaire Chantebelle, située à Maurecourt, ne comptera plus que six classes de maternelle.

C’est un coup de massue porté aux parents des petits chérubins de l’école maternelle Chantebelle, située à Maurecourt. En effet, le 3 juin, lors du conseil des écoles, les parents d’élèves ont eu la mauvaise surprise d’apprendre qu’une classe de maternelle sera supprimée à la rentrée 2016, faute d’élèves. « Nous sommes tombés de haut en apprenant la nouvelle, assure Emmanuelle, représentante des parents d’élèves. Nous n’avons pas été informés de la situation. » Pour l’instant, 179 enfants sont inscrits pour la rentrée 2016. « Il manque 14 enfants pour que la classe ne ferme pas », précise le maire (Dvg) de Maurecourt, Gérald Rutault. La raison ? Le déménagement de certaines familles ayant des enfants scolarisés à Chantebelle. D’autant qu’à l’origine, selon la nouvelle carte scolaire établie par la direction des services départementaux des Yvelines, la commune de Maurecourt n’était pas concernée par une fermeture de classe à la rentrée 2016. En effet, seules les écoles Fin d’Oise (à Andrésy) et Confluent (à Conflans) dans la région de Conflans, sont concernées par la nouvelle carte scolaire.

« Les maîtres d’école vont se retrouver débordés en cours. Ils devront gérer 33 élèves, contre 25 actuellement. C’est quasi irréalisable », insiste Virginie. « On se bat tous les ans pour le même problème. Mais il faut qu’ils comprennent que l’enseignement est primordial pour l’avenir de nos enfants! », insiste Julie, une parent d ’élève. « Nous sommes une communauté soudée, rappelle Emmanuelle. Les enfants ne sont ni des chiffres ni des ratios ! » Soucieux de l’avenir de ses écoles, le maire a adressé un courrier à l’inspection de l’Éducation nationale, dans lequel il appelle l’institution à revenir sur sa décision. « Ce n’est pas la première fois que nous luttons contre ce phénomène, insiste l’édile. Instaurer un quota de 32 élèves par classe, c’est ignorer le travail colossal qui devra être effectué par le personnel de l’école. »

C’est notamment pour cette raison que la municipalité avait décidé de maintenir un agent territorial spécialisé des écoles maternelles (Atsem) par classe. « Depuis mon élection en 1995, notre grand projet s’articule autour de l’enfance. L’attitude de l’Éducation nationale est scandaleuse. Nous ne pouvons pas abandonner ces enfants fragiles », insiste Gérald Rutault. Autre problème qui devra se poser : la répartition des enfants par classe. « Leur âge ne va pas aider, souligne le maire. Nous serons sûrement obligés de créer des classes à deux niveaux… cela risque d’être très compliqué pour les enseignants ». Reste à savoir si l’Éducation nationale reviendra sur sa décision… jeudi 23 juin.


Viewing all articles
Browse latest Browse all 19744

Trending Articles