Une saison pourrie par la pluie ? Sur l’île de loisirs de Cergy-Pontoise, on scrute le ciel avec angoisse en attendant des jours meilleurs. Depuis la mise à l’eau de ses activités, l’île de loisirs enchaîne les rendez-vous manqués avec le soleil. C’est la pluie qui pointe régulièrement son nez sans jamais avoir été invitée. Et les prévisions météorologiques n’augurent rien de vraiment bon pour les jours à venir. Portée l’an dernier par une météo brûlante, l’île de loisirs a enregistré des records de fréquentation. Le déficit a ainsi fondu de 500 000 euros, passant de 1,7 million à 1,2 million.
Se libérer de la contrainte météo
Passage au mode payant de ses parkings en semaine, reprise en main de l’espace restauration, ouverture aux tournages de films avec 50 000 euros de recettes à la clef… L’île de loisirs a fait la chasse aux ressources complémentaires. Un mouvement qui n’est pas près de s’interrompre. « On est à la recherche de nouveaux investissements pour avoir des ressources qui ne dépendent plus de la météo », a confié Gérard Seimbille, le président (Lr) de l’île de loisirs et premier adjoint de Pontoise, lors du dernier conseil communautaire. Une séance notamment consacrée au vote du montant de la subvention 2016 versée à l’écrin de verdure de l’ex-Ville nouvelle. Pour anticiper un déficit prévisionnel 2016 de 1,3 million d’euros, l’agglo versera 618 000 euros (soustraction faite des 69 000 euros du trop versé 2015). Une facture allégée dont s’acquittera également le Conseil départemental.
Afin de renforcer son autonomie financière et garder ses comptes au-dessus de la ligne de flottaison, l’île de loisirs envisage, en partenariat avec la Région Ile de France, propriétaire des lieux, de remettre au goût du jour le rustique centre d’hébergement Hubert-Renaud. Objectif : séduire les comités d’entreprise en quête de confort. L’autre piste mène jusqu’au lancement de nouvelles activités payantes et lucratives. Une double stratégie indispensable si l’île de loisirs veut se libérer du carcan météorologique. Cette contrainte qui pèse de plus en plus sur son budget. « La saison a bien démarré mais elle est un peu noyée ces derniers temps, s’inquiète déjà Dominique Lefebvre, le président Ps de l’agglo. Je ne voudrais pas jouer les chats noirs mais ce n’est pas complètement bien parti… ». Pour espérer un jour chanter sous la pluie, l’île de loisirs devra accoucher d’un nouveau modèle économique.
1,2 milion d’euros de déficit l’an dernier
Le soleil a fait de courtes apparitions depuis le début de la saison sur l'île de loisirs. Un mauvais signe pour le poumon vert de l'agglo qui tire la majeure partie de ses recettes de la baignade et de ses activités nautiques.
Malgré une saison baignée par le soleil, l’île de loisirs de Cergy-Pontoise a enregistré un déficit de fonctionnement de 1,2 million d’euros en 2015. Comme le prévoient les statuts de l’écrin de verdure de Cergy-Pontoise, ce déficit a été comblé solidairement par le Conseil départemental du Val-d’Oise et la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise. La belle saison de l’île de loisirs a cependant permis aux deux structures de réduire leur facture. Chacune a ainsi versé quelque 620 000 euros (contre les 693 000 euros initialement prévus). Objectif visé : maintenir à l’équilibre une île de loisirs en recherche permanente de nouvelles ressources afin d’alléger la participation des deux structures partenaires dans un contexte de crise économique. « Le déficit 2015 est inférieur à celui qui était prévu », a apprécié le président Ps de l’agglo, Dominique Lefebvre, lors du dernier conseil communautaire. Qu’en sera-t-il en 2016 ? Seul le soleil le sait.