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2 500 signatures contre un programme immobilier

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Les frères Jean-Claude et Jean-Pierre Rétoré, Daniel Trinquet et Isabelle Singeot, habitants de la rue Maurice-Berteaux, s'opposent à la vente d'un pavillon de cette artère à un promoteur.  -
Les frères Jean-Claude et Jean-Pierre Rétoré, Daniel Trinquet et Isabelle Singeot, habitants de la rue Maurice-Berteaux, s'opposent à la vente d'un pavillon de cette artère à un promoteur. -

« On a tous reçu des lettres de promoteurs qui souhaitent racheter nos maisons », signale Isabelle Singeot, une riveraine inquiète par le risque d’urbanisation du quartier. « L’un des promoteurs nous a même proposé d’entrer dans l’indivision de notre bien», fait remarquer Jean-Pierre Rétoré, voisin immédiat de la maison rachetée par le promoteur. Autant de faits qui ont poussé les riverains à alerter les autres habitants du haut de Montmorency, en faisant circuler une pétition durant quinze jours, avant de la déposer en mairie.

« Nous aurions pu dépasser les 2 500 signatures », assure Daniel Trinquet.

Risque de dévaluation

Quatre propriétaires mitoyens de la maison vendue se sont rendus lundi en mairie pour demander au maire LR, Michèle Berthy, un conseil municipal extraordinaire pour classer leur quartier en zone protégée N. « Nous sommes disposés à utiliser toutes les possibilités de recours qui pourraient s’offrir, notamment une tentative de bloquer le permis de construire lorsque celui-ci sera déposé en mairie », déplore Daniel Trinquet.

Situé à l’orée de la forêt domaniale le quartier des Champeaux est déjà constitué d’immeubles résidentiels. L’actuelle municipalité avait pourtant fait de « la densification excessive », un argument de la révision du plan local d’urbanisme lors de la campagne municipale. « Deux ans plus tard, nous constatons que cette promesse n’a pas été tenue », regrette Daniel Trinquet, en porte-parole du collectif.

Les riverains sont également inquiets d’un risque de dépréciation de leur bien. « Nous avons remarqué que le bien vendu l’a été à une valeur dévaluée, au prix de 380 000 euros pour 1 300 m2 de terrain, alors qu’une autre maison, située en face, l’a été à 410 000 euros pour 750 m2 », constate Daniel Trinquet, qui craint aussi les nuisances des futurs travaux de construction et la transformation d’un cadre de vie autour de la Mare aux Champeaux.

Le programme immobilier de la Mare aux Champeaux, n’est pas le seul engagé sur la ville. Depuis deux ans, plusieurs chantiers ont démarré ou sont programmés sur l’ensemble du territoire de cette commune. Des riverains se sont déjà opposés à l’un d’entre eux, rue de Jaigny, mais jamais la mobilisation n’avait été aussi importante, que celle des Champeaux, qui aurait rassemblé 2 500 signatures. Rien, cependant, qui n’affole la mairie. «  Nous étudions ce dossier sur le plan technique et non sur l’aspect personnel d’une minorité de riverains », réagit-on au cabinet du maire, alors que des centaines de signatures auraient été rassemblées pour s’opposer au programme immobilier de la Mare aux Champeaux. «  Nous avons des doutes sur la méthode adoptée pour obtenir ces signatures. Les signataires ont-il été avertis que la pétition a été initiée par un riverain directement concerné ? », s’interroge-t-on dans l’entourage du maire LR, Michèle Berthy.
«  Nous préférons nous pencher sur l’aspect administratif de ce projet », ajoute la mairie qui a, cependant, reçu des représentants du collectif qui a encore rappelé, lundi, au maire, son souhait d’une révision du PLU, promis par l’actuelle municipalité.

Révision du PLU

« Nous avons reçu à deux reprises le collectif en sept jours ouvrés et nos services ont été extrêmement réactifs », se défend la mairie,
alors que le collectif sollicite également de la ville la réunion d’un conseil municipal extraordinaire pour réclamer le passage du quartier concerné en « zone protégée N ».
« Les habitants de la zone savent-ils que si ce secteur est classé en zone protégée N, ils ne pourront même plus installer de véranda, Vélux©, abris de jardins… Nous restons sensibles à l’avenir de ce quartier et confirmons que nous sommes bien contre le bétonnage sur l’ensemble de la ville mais non quartier par quartier et pas par intérêt personnel ». La mairie a prévu une révision de son PLU (plan local urbanisme).

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