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Un rapport de la Chambre régionale des comptes épingle la politique municipale du stationnement

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L'entrée du parking Paul-Vaillant-Couturier, en centre-ville.
L'entrée du parking Paul-Vaillant-Couturier, en centre-ville.

C’est un dossier complexe. Mais du rapport de la Chambre régionale des comptes (Crc), qui a mené son enquête sur la gestion du stationnement urbain à Argenteuil, il y a quelque chose de simple à comprendre.

C’est que cette politique coûtera cher. «En 2015 près de 250 euros par foyer fiscal», note la Crc. Et ce, alors même que cette gestion a été marquée «au-delà du changement de délégataire, par un certain immobilisme. Le nombre de places offertes en ouvrage et en voirie est inchangé depuis dix ans, les tarifs de stationnement en voirie sont identiques depuis le début des années 2000», écrivent les juges.

Droite et gauche en prennent donc pour leur grade.

Retour en arrière. En 2006, sous le premier mandat de Georges Mothron (Lr), est signée une délégation de service public (Dsp) du stationnement avec Spie Autocité.

«Nous avions des difficultés à reprendre en main un certain nombre de parkings en mauvais état», explique Xavier Péricat (Lr), qui, comme aujourd’hui, était adjoint aux finances. Mais la Crc dénonce une convention «déséquilibrée».

Déséquilibrée, selon Xavier Péricat, car après 2008 (et le changement de majorité), la Ville a «abandonné le projet de parking de centre- ville» et les recettes qui devaient aller avec. «La Crc ne dit pas cela !, rétorque l’ancien maire, Philippe Doucet (Ps), conseiller d’opposition. La convention était déséquilibrée en défaveur de la Ville, point».

«Vous avoins tenté de rééquilibrer cette Dsp mais on s’est heurtés à un mur, assure le député d’Argenteuil-Bezons. Quant au parking du centre-ville, il était infaisable, en raison des collecteurs du boulevard Léon-Feix».. Signée au départ pour trente ans, la convention, dénoncée en 2011, est résiliée en 2013.

En novembre 2014, huit mois après sa prise de fonction, pour régler cette rupture de contrat, Georges Mothron, alors que la ville est dans le rouge (elle a hérité d’un déficit de 17,2 millions d’euros de l’ex-majorité Ps), signe un protocole transactionnel avec Spie de

13,6 millions d’euros : un premier chèque de 6 M en 2015 et 2,5 M chaque année jusqu’en 2018. Selon Xaxier Péricat, cet accord «équilibré» correspondait «en partie à des travaux déjà effectués».

Pour Philippe Doucet, cet accord est au contraire «une honte absolue.

Pourquoi la Ville, en difficulté financière, s’est-elle précipitée à signer ce chèque ? Nous allons saisir la justice à ce sujet».

Xavier Péricat rappelle que plusieurs contentieux avaient été perdus par la Ville contre Spie, et qu’il y avait une «épée de Damoclès. La Ville aurait pu être conduite à régler 45 millions d’euros à Spie».

«Il fallait laisser la procédure judiciaire aller au bout», estime Philippe Doucet. En 2013, le stationnement de voirie est repris par la Ville et une nouvelle délégation de service public est confiée à Vinci Park (aujourd’hui Indigo) pour les parkings.

La Crc, qui dénonce les «incertitudes» du contrat avec Vinci, épingle des «recettes de stationnement en voirie, en 2015, [qui] représentaient 20% seulement du montant collecté en 2012. Le fait que debut juillet 2015, près de 39 horodateurs, sur un total de 72 étaient  hors service, n’est sans doute pas étranger à la situation».

Une perte que la Crc juge «regrettable».  Dans le contrat avec Vinci, conservé par la nouvelle majorité, 11 millions d’euros sont prévus pour rénover les parkings du Val d’Argent.

Majorité et opposition sont au moins d’accord pour dire que c’est une bonne chose. Mais la Crc émet là encore des doutes : aucune étude, dit-elle, ne garantit que ces parkings seront rentables. Une inquiétude que ne partage pas Xavier Péricat.


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