C’est une des étapes incontourables d’un chantier qui promet de remodeler en profondeur le visage de l’ex-Saint-Christophe. Depuis la mi-avril, la gare routière du quartier de l’Axe-Majeur-Horloge est entrée dans un long tunnel de quatre mois de travaux. Jusqu’au 28 août, elle sera l’épicentre d’une requalification d’un pôle gare dont le coût total est estimé à 10 millions d’euros.
Nouvel élan
Conséquence directe de ce chantier au long cours qui prévoit notamment la réfection et les aménagements de la chaussée : la gare routière sera fermée et les arrêts de bus déplacés sur les rues adjacentes. Un provisoire qui durera jusqu’à la fin des travaux.
À travers cette opération, la Ville poursuit un objectif limpide : créer «une gare routière plus accessible aux traversées piétonnes et cyclables» et «rendre aux usagers un service public de transport en commun de meilleur qualité». Les circulations douces seront également au cœur du projet. L’offre cyclable sera musclée avec l’implantation d’une consigne-vélo, la création d’un itinéraire cyclable depuis le boulevard de l’Oise et le déplacement de l’abri-vélo Transilien.
Ce chantier, qui s’inscrit dans le cadre plus large de la refonte d’un pôle gare, engagée en septembre 2015, et dont l’épilogue est fixé à juillet 2017, doit insuffler un nouvel élan à Saint-Christophe, quartier vieux de trente ans au charme suranné. Pour «redonner un nouveau cachet à ce quartier», selon l’expression du maire Ps de Cergy, Jean-Paul Jeandon, deux parvis seront aménagés de part et d’autre de la gare Rer. Tandis que des fontaines jailliront du côté de la rue des Pas Perdus.
Un signal fort pour la municipalité déterminée à restaurer l’image de Saint-Christophe. «Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas voir des jeux d’eau dans ce quartier, insistait l’an dernier Jean-Paul Jeandon, lors d’une réunion publique consacrée au quartier. En terme d’image, c’est extrêmement important. Quand on sortira de la gare, on aura ces jeux d’eau et peut-être un café, ça donnera une autre image de ce quartier». Dans l’ex-Saint-Christophe — 20 000 habitants, soit le tiers de la population locale, et plus de 50% de logements sociaux — la métamorphose est sur les rails.