Jamais aucun bus ne s’est aventuré jusqu’à lui. Mais l’oubli, long de 27 ans, pourrait bientôt être réparé. Inscrite au Plan local de déplacements (Pld) de Cergy-Pontoise, document qui fixe 38 actions destinées à améliorer les déplacements dans l’ex-Ville nouvelle sur la période 2016-2020, la desserte du cimetière intercommunal de Puiseux-Pontoise est désormais un objectif avoué. Sauf qu’elle se heurte encore et toujours à la contrainte financière.
27 ans d’oubli
La mise en service d’une navette, qui permettrait aux personnes privées de véhicule personnel de se recueillir sur les tombes du cimetière intercommunal et de son carré musulman, est estimée à 400 000 euros par an. Et jusqu’ici, personne n’est prêt à payer. «Cette desserte est une vraie demande qu’on comprend mais le nerf de la guerre, c’est le financement, explique Christophe Scavo, vice-président chargé de la mobilité, du transport et de du stationnement à l’agglo. C’est le Stif (Syndicat des transports d’Ile de France) qui doit financer mais il refuse de nous suivre». Si le Stif continue de dire “non”, l’agglo devra trouver une autre source de financement auprès des communes de l’agglo, via un dispositif de mutualisation. Ou accepter de prendre seule en charge le coût de la desserte. Un choix délicat dans un contexte économique tendu. L’ultime solution, bien moins expansive financièrement, consisterait à étendre une ligne de bus de la Stivo et à créer un arrêt au pied d’un cimetière construit en 1989 afin de soulager les cimetières surchargés de l’ex-Ville nouvelle. «Cette desserte reste un point d’interrogation mais on ne baisse pas les bras», martèle Christophe Scavo.
En inscrivant la desserte du cimetière intercommunal dans son Pld, l’agglo a pris rendez-vous avec l’avenir. L’un des enjeux de ce document vise à «favoriser la mobilité des personnes à besoins spécifiques» et «l’accessibilité pour tous». Un objectif en parfaite adéquation avec la problématique du cimetière intercommunal de Cergy-Pontoise. Cimetière coupé du reste du monde qui n’a jusqu’ici jamais autorisé que les allers simples.