«On se bat pour nos acquis», clame Marion Richard, secrétaire de la CGT des agents territoriaux de Montigny-lès-Cormeilles aux 70 manifestants présents lundi matin, sur le parvis Picasso, en face de la mairie. «Il y a quelques années, nous avons renoncé au régime d’indemnités, aujourd’hui on veut augmenter nos heures de travail sans augmenter notre salaire» explique-t-elle.
Chômage
Les agents territoriaux sont donc en grève depuis lundi, un mouvement reconductible car ils ne comptent pas céder avant d’avoir obtenu ce qu’ils réclament. Marion Richard déplore que la mairie n’ait pas souhaité discuter, «le préavis de grève a été déposé par la CGT et l’UNSA il y a deux semaines et personne n’est venu nous voir». Une délégation d’agents de différents services s’est rendue en mairie vers midi et a été reçue par Philippe Bennab, adjoint au maire chargé des finances et du personnel, mais le débat n’a semble-t-il, pas avancé. Huit agents ont, par ailleurs, reçu une lettre de fin de contrat au mois de juin. «On ne peut pas assurer un service de qualité avec si peu d’agents. Par exemple, lors du périscolaire, seulement quatre animateurs sont présents pour s’occuper de soixante enfants, c’est inadmissible.» Le mouvement bénéficie du soutien de plusieurs élus qui ont fait le déplacement, comme Pascal Videcoq, élu (FDG) de la majorité municipale, qui a déclaré que «la municipalité est en train de s’attaquer au personnel et à la culture» en rappelant la suppression du Salon du polar. Jean-Michel Ruiz, conseiller régional (FDG), a lui dénoncé «des choix gouvernementaux assimilables à la méthode utilisée par Valérie Pécresse».
«On ne lâche rien»
Les manifestants ne comptent pas s’arrêter avant d’avoir obtenu gain de cause. Un agent témoigne : «On a de moins en moins de moyens et une moins bonne qualité de vie. La municipalité souhaite nous compenser en chèques culture mais on a surtout besoin de manger». La grève devrait donc encore se poursuivre cette semaine, sauf si un accord est trouvé entre les grévistes et la mairie. Contactée, cette dernière n’a pas donné suite.