Ne pas se laisser désarçonner par des rodéos à moto qui gâchent la vie de milliers de Valdoisiens. À Vauréal, comme ailleurs dans l’agglo cergypontaine ou le département, les rodéos à moto sont plus que jamais dans le viseur des forces de l’ordre. Les beaux jours se profilent et à Vauréal, la police promet d’agir. «On montre qu’on n’est pas inactifs même si on ne parvient pas toujours à les attraper, explique Frédéric Laissy, commissaire divisionnaire du district de Cergy. En 2015, 65 motos ont été saisies et mises en fourrière sur Cergy-Pontoise, ce n’est pas énorme, mais on le fait».
Saisir et détruire
Dans une lettre adressée en février à tous les maires du département, le préfet du Val-d’Oise a prévenu : la lutte contre les rodéos sauvages est désormais une priorité. Jeudi 17 mars, Yannick Blanc, l’a redit lors de la signature de la convention de coordination entre les polices nationale et municipale de Vauréal. Un document qui renforce l’action des deux polices en matière d’insécurité.
Articulé autour de deux axes, un plan départemental a été mis sur pied. Son premier volet prévoit la diffusion d’un clip de prévention réalisé par Fency Tv, la web Tv de Cergy-Pontoise, au sein des établissements scolaires notamment. Le second, répressif, vise à multiplier les opérations de confiscation et de destruction des engins motorisés. L’ancienne base aérienne de Taverny pourrait bientôt accueillir la première fourrière deux-roues du département. Comme l’indiquait déjà en septembre dernier Jean-Simon Mérandat, le directeur de cabinet du préfet, lors d’une réunion organisée en mairie de Cergy et dédiée à la sécurité où il avait évoqué le plan anti-rodéo de la préfecture.
Au-delà de ce phénomène pétaradant, le cas vauréalien est loin d’être critique. En zone police depuis 2013, après avoir longtemps été placée sous la surveillance des gendarmes, Vauréal présente un bilan chiffré qui fait de la commune de l’agglo cergypontaine «une ville calme» selon la police. En 2015, les vols automobiles ont reculé de 15 %, les cambriolages de 37 % tandis que l’usage de stupéfiants a baissé de 42 %. Seuls les coups et blessures volontaires (38 faits en 2015 contre 25 en 2015) épousent une courbe contraire avec une progression de 52 %. «On est attentifs, on a eu une petite montée de tension l’été dernier aux Merisiers et aux Toupets avec des problèmes de regroupement mais, globalement, les Vauréaliens font attention à ce qui se passe chez eux, on est le plus souvent prévenus», commente Frédéric Laissy.