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C’est une chance exceptionnelle qu’ont eu les élèves de l’école Paul-Vaillant-Couturier 2. Vendredi 25 mars, ils ont reçu la visite de six astronomes. Le but de cette rencontre : éveiller leur curiosité scientifique, autour du monde fascinant des planètes, des étoiles et des aurores boréales…Ces astrophysiciens travaillent tous dans de grands laboratoires de recherche, à Paris, Londres ou en Suède…
À Uppsala, c’est là qu’est installée le Dr Laurianne Palin, 29 ans. À l’institut suédois de physique spatiale, elle étudie les aurores boréales. Mais c’est à Argenteuil que tout a commencé…
Car c’est dans cette école Pvc que Laurianne était inscrite enfant. Fille d’une institutrice toujours en poste dans cette école, elle a ensuite poursuivi en collège privé, au lycée d’Enghien, à la fac de Cergy puis à Grenoble et Toulouse.
Venir à l’école Pvc, c’était son idée. Avec cinq autres astronomes, qui font tous partie d’une association, Astro-jeunes, qui intervient bénévolement dans les écoles, collèges et lycées.
«Tous les six, on s’est connus pendant notre thèse, à l’institut de recherche en astro physique et planétologie, à l’université Paul-Sabatier de Toulouse», explique le Dr Nicolas Laporte, 29 ans, président de cette association créée il y a un an.
Aurores boréales
Ce spécialiste de l’étude des premières galaxies de l’Univers travaille à l’University College London. «Nous faisons de la vulgarisation auprès du public depuis nos études. Ça fait partie du métier d’astronome. On peut le faire auprès des adultes ou, comme nous, auprès des enfants. On touche de l’argent public. C’est donc naturel de partager ce qu’on fait et ne pas être que des têtes pensantes.»
Les élèves de cycle 3 ont ainsi pu appréhender les grandes découvertes astronomiques réalisées au cours des deux dernières années, comme les résultats de la sonde Rosetta, du robot Curiosity sur Mars ou les frontières de l’Univers avec Hubble.
Dans le planétarium, ils ont pu découvrir les étoiles avec Aurélia Giret, astronome et médiatrice scientifique, spécialiste de l’étude des nuages moléculaires de la Voie lactée. Des aurores boréales ont même pu être observées dans une classe… grâce à un simulateur. En revanche, le temps nuageux a compromis l’observation du soleil avec le télescope.
École en Zep
«On aura d’autres occasions de le faire car ce télescope nous appartient», explique Nancy Bédier, directrice de cette école classée en zone d’éducation prioritaire, qui parle d’une «chance incroyable» pour ces enfants que de faire une telle rencontre. «Ils ont été très intéressés, attentifs et très sages. Maintenant, ça va nous permettre de travailler sur ce qu’ils ont découvert». Les enfants sont repartis avec une carte du ciel et un cadran solaire qu’ils ont eux-mêmes construit.
L’occasion peut-être de susciter des vocations. Laurianne, elle, est tombée amoureuse de l’astronomie à l’occasion de l’éclipse solaire de 1999. «Je l’ai suivie à Amiens, avec un chercheur de Grenoble, explique la jeune femme. Ça m’a passionnée. D’ailleurs, des années plus tard, j’ai fait mon premier stage avec lui. Venir ici, dans cette école pas forcément favorisée, c’est l’occasion de donner envie à ces enfants de faire des sciences».