Il y avait bien peu de monde aux vœux de la section Ps d’Herblay, vendredi 29 janvier, en salle du conseil de l’hôtel de ville… Vingt-six personnes en tout, mais… deux sénateurs et un député ! «Il y a beaucoup de parlementaires au mètre carré !», a plaisanté le député Jean-Noël Carpentier (Mouvement des progressistes).
Olivier Dalmont, conseiller municipal d’opposition et secrétaire de section, en a profité pour dire ce qu’il pensait de l’action du maire, dénonçant une «communication surabondante. Je prendrai en exemple la réforme des rythmes scolaires, contre laquelle, vent debout, il avait promis de s’opposer, et qu’il a appliquée dès 2014 ; et la promesse, dans son projet municipal, de ralentir les programmes immobiliers sur la ville. Qui se promène à Herblay, aux Bayonnes, aux Tartres, aux Alouettes, etc., peut en douter très sérieusement. Enfin, le soutien au monde associatif. Quand on voit le sort réservé à l’une des plus anciennes associations, la Mjc, c’est très inquiétant».
Il a indiqué avoir été «le seul élu d’Herblay au conseil communautaire à avoir voté contre la suppression de la gratuité du cité bus». Les parlementaires, eux, ont abordé la politique nationale.
Pour le sénateur Ps Alain Richard, les résultats électoraux récents à Herblay étaient «dans la moyenne nationale». Le recul national de la gauche, aux yeux de celui qui a longtemps été l’expert de la carte électorale, n’est pas vraiment celui du Ps, a-t-il dit en substance, jugeant que la «ligne politique est la bonne»
«2017 c’est pas foutu»
Mais Jean-Noël Carpentier, tout en saluant les «combats en commun» menés avec les socialistes, a fait entendre une autre musique… «Soyons lucide, le résultat de la gauche est de plus en plus faible, avec une poussée des idées très droitières, ça doit nous interroger. C’est normal qu’il y ait une diversité d’approches. On ne peut pas tous avoir la même vision des choses que Manuel Valls, mais ce qui importe est la capacité de se rassembler autour de valeurs communes. 2017, c’est pas foutu». Pour le premier secrétaire fédéral, Rachid Temal, qui a défendu le bilan gouvernemental et les réformes, la gauche a «besoin de se reconstruire».
Outre la présidentielle à préparer («la primaire, on peut l’entendre si elle concerne toute la gauche»), l’élu veut se pencher sur la question de l’abstention -avec la fondation Jean-Jaurès- et «préparer les échéances de 2020 ou 2021. En 2018, il faudra qu’on ait des candidats prêts au combat».