On en sait un peu plus sur les squelettes exhumés lors des fouilles archéologiques menées aux Bois-Rochefort en janvier 2015. Il s’agissait de sept tombes datant de 4 650 av.-JC.
On a appris que les squelettes correspondaient à des adultes de 45-50 ans, en bonne santé, sauf un… atteint d’excès de cholestérol ! «Ce serait un des tous premiers au monde !», a souligné le maire, Yannick Boëdec, lors de ses vœux
Autre découverte, la présence d’un petit fragment de cuivre sur un squelette féminin. «Il pourrait s’agir de la plus ancienne trace de métallurgie en Europe, explique Yannick Boëdec. Jusqu’ici les archéologues considéraient que la métallurgie n’était apparue qu’aux alentours de 4 000 ans av.-JC, soit près de 1 000 ans plus tard…»
Il y a un an donc, six sépultures individuelles, très bien conservées, datant de l’époque du Néolithique, étaient exhumées début janvier lors de fouilles archéologiques menées préalablement à l’aménagement d’un rond-point, dans la Zac des Bois-Rochefort, au sud de la commune.
Ces ossements représentaient «la première découverte du genre dans le Val-d’Oise», soulignait alors Jean-Gabriel Pariat, archéo-anthropologue et responsable du Service départemental d’archéologie du Val-d’Oise (Sdavo), qui avait mené les fouilles avec ses collègues de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap).
Une découverte importante pour mieux connaître «ces sociétés lointaines du passé dont la plupart des coutumes sont encore méconnues», poursuivait l’archéologue.
Lors de la Préhistoire, le Néolithique a constitué une révolution pour l’Homme, marquée par de grands changements économiques et sociétaux, grâce à l’agriculture et à l’élevage.
Du 5 au 16 janvier, les archéologues avaient fouillé minutieusement ce site, grand comme un demi-terrain de foot. On était dans le cadre de l’archéologie «préventive», car déjà il y a trois ans, on avait découvert ici une sépulture et un corps de ferme datant du IIe siècle.
D’autres sépultures du Néolithique ont certes déjà été exhumées, mais ailleurs en Île-de-France, et c’était il y a déjà dix ans, en Seine-et-Marne.
On avait retrouvé avec les squelettes des offrandes associées aux défunts. Un outil en bois de cervidé reposait sur le thorax d’un adulte, à proximité duquel se trouve un dépôt d’objets en silex. Dans une autre sépulture, on avait trouvé les restes d’un collier formé de perles en coquillage. Divers objets en silex ainsi qu’un four de la même période ont aussi été découverts dans le périmètre.
Des découvertes ont eu lieu dans l’Oise dans les années 90. Quant aux dolmens et menhirs, on en a retrouvé dans le département, à Guiry, Presles ou Saint-Martin-du-Tertre, mais c’était au XIXe siècle.