Alors que tous les enfants sont retournés, avec une joie mitigée, sur les bancs de l’école, Solène, une collégienne vexinoise paraplégique, scolarisée au collège de Vigny en classe de 5e, n’a pas eu cette chance. Qu’est-ce qui l’en a empêché ? Son fauteuil roulant. Le chauffeur personnel qui lui avait été attribué par le STIF l’année dernière n’était pas disponible pour l’emmener le 7 septembre. Et Solène n’a malheureusement pas pu monter dans le bus de ramassage scolaire “classique”.
Solutions temporaires
Alors que le STIF s’était engagé à fournir des transports scolaires adaptés aux enfants à mobilité réduite, Sabrina Sache, la mère de Solène, prise de court, a dû batailler dur pour obtenir que sa fille soit déposée à l’école tout les matins. Fort heureusement pour Solène, le STIF est parvenu à lui trouver un chauffeur trois jours plus tard. «Seulement ce n’est qu’une solution temporaire étant donné que la voiture qu’elle empruntera n’est pas équipée pour ce genre de transport», note cependant Sabrina. Faute de pouvoir faire mieux pour le moment le STIF lui aurait tout de même précisé qu’il s’engageait à résoudre le problème dans les plus brefs délais.
Selon une enquête publiée par l’association UFC Que choisir, le service de transport spécifique et gratuit proposé aux étudiants handicapés par le STIF serait victime «des difficultés techniques et juridiques rencontrées dans les appels d’offres passés pour les départements des Yvelines et du Val-d’Oise». Toujours selon le collectif, 2 000 familles seraient touchées par ces dysfonctionnements.
Joseph CANU et Clément BÉZIAT