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Vallon-sur-Gée : Michel Drouin demande à l'ARS des explications sur la fermeture de l'EHAPD

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Michel Drouin, maire de Vallon-sur-Gée (Sarthe), a ouvert la réunion en rappelant les enjeux qu’implique la fermeture de l’EHPAD de sa commune.

Michel Drouin, maire de Vallon-sur-Gée (Sarthe), a ouvert la réunion en rappelant les enjeux qu’implique la fermeture de l’EHPAD de sa commune. (©Marie Lamarque / Les Nouvelles de Sablé)

Le temps des explications est venu.

Vendredi 29 mars, ils étaient près de 110 à s’être déplacés à la réunion publique organisée par le maire de Vallon-sur-Gée (Sarthe), Michel Drouin, pour aborder la menace de fermeture de l’Ehpad de la commune.

La décision avait été annoncée par l’ARS (Agence Régionale de Santé).

Il a été proposé que les résidents de l’Ehpad de Vallon soient transférés dans le bâtiment hospitalier de Roëzé-sur-Sarthe qui sera agrandi pour l’occasion. La structure passera de 82 lits à 140.

Michel Drouin avait adressé un courrier à Agnès Buzyn, ministre de la santé le 28 janvier afin de contester cette décision.

Élus, députée et représentants de l’ARS étaient présents pour répondre aux questions et revendications du public. L’ambiance était tendue dans la salle des fêtes.

Lire aussi : Santé. L’EPHAD pourrait fermer, 38 emplois menacés

« Un environnement gai et sécurisant »

Dans son discours d’ouverture, Michel Drouin a rappelé les enjeux qu’implique la fermeture de l’établissement de santé.

48 résidents y séjournent aujourd’hui dans un environnement gai et sécurisant. La compétence et l’implication du personnel ne sont plus à démontrer. 38 emplois se trouvent menacés.

La structure « à taille humaine », c’est l’un des arguments que les citoyens ont défendu devant les représentants de l’ARS pour protester contre cette fermeture.

En tant qu’ancienne aide-soignante, je sais la pression que nous impose l’ARS dans notre travail. Vallon n’est pas un mouroir ou une usine à vieux comme c’est le cas dans les grandes structures où l’on s’obstine à regrouper les personnes âgées aujourd’hui.

« Il n’y a pas moins d’humanité dans les grands établissements. Ils sont divisés en petites unités qui sont chacunes à taille humaine », répondent les représentants de l’ARS.

Une autre crainte a été évoquée par Michel Drouin, celle de la désertification médicale.

Deux jeunes confrères ont proposé de s’installer à Vallon.Mais face à cette menace de fermeture, leur décision n’est pas actée. La patientèle de Vallon s’étend jusqu’aux portes du Mans et au sud, aux limites du Maine-et-Loir. J’ai moi-même 2 200 patients inscrits et je ne pourrai pas éternellement tenir cette cadence.

« Pas d’Ehpad à moins de 80 lits »

Le maire de Vallon est également revenu sur un seuil récemment inscrit dans le programme régional de la santé selon lequel « aucun Ehpad ne saurait compter moins de 80 lits. Que penser alors de celui de Loué qui vient d’être inauguré avec 62 lits, de celui de Saint-Denis-d’Orques qui en compte 45, et celui de Coulans qui en possède 50 ? », s’interroge l’élu.

« Ce seuil, qui a été voté, est établi pour 2018 à 2022, permet une meilleure soutenabilité financière des établissements et assure un respect des partenaires qui contribuent à leur financement. L’objectif est d’éviter un déficit financier. Pour ce qui est des établissements cités précédemment, nous étudierons leurs cas lorsqu’un problème se posera, comme ici pour l’établissement de Vallon qui n’est pas mis aux normes », explique l’ARS.

Travaux de mise aux normes

« Ces travaux de mises aux normes ne représentent que quelques milliers d’euros tandis que la construction nouvelle à Roëzé se chiffre à plusieurs millions d’euros », rétorque l’élu.

Alexis Gardan, directeur adjoint au sein de la Communauté des Établissements Gériatriques de la Vallée de la Sarthe, a souligné que des « études de faisabilité ont été menées et il en est ressorti que le système de sécurité incendie ne pouvait pas être changé. Ça, c’est rédhibitoire ».

Et pourquoi choisir de les transférer à Roëzé plutôt qu’à Loué ou Brûlon ?

La question a été soulevée par Gaël Lagneau, maire de Pirmil et vice-président de la Communauté de communes LBN, qui est « intimement persuadé qu’il s’agit d’un conflit politique ».

Avant de quitter la salle, de nombreux citoyens ont tenu à signer les pétitions mises à leur disposition.


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