
Si vous observez ces chenilles en file indienne, le mieux est de s’éloigner ! (©Pixabay)
L’année dernière avait été particulièrement féconde pour les chenilles processionnaires, à tel point que l’ONF avait dû fermer au public deux parkings en forêt de Villefermoy pendant l’été. Les promeneurs l’auront sans doute remarqué : avec les beaux jours, elles sont descendues des pins et des chênes. Et avec elles, le risque d’irritations, de conjonctivites, voire même d’allergies sérieuses. Avec le retour des beaux jours, elles sont donc de retour. « Cela fait trois mois que je fais des interventions sur le département, explique Sébastien De Haro, de l’entreprise Style Paysage basée à Saint-Sauveur-sur-Ecole. Les chenilles sont en déplacement selon les années, avec des secteurs plus ou moins impactés ».
C’est du côté de Bois-le-Roi, selon ce professionnel, qu’elles sont les plus nombreuses. Mais attention, on n’en trouve pas qu’en forêt : elles apprécient aussi les parcs et jardins où se trouvent des pins ou des chênes. A Melun, par exemple, le parc Debreuil est infesté, avec pour les services de la ville la nécessité d’installer des pièges.
« Le mieux est de faire appel à un professionnel, conseille M.De Haro. J’interviens avec une nacelle araignée qui va me d’accéder directement au niveau des cocons. On est particulièrement vigilants sur la chenille du pin, qui est très urticante et ne se voit pas ».
Le mieux est donc d’ouvrir l’œil et de respecter les règles de bonnes conduite. Elles sont le plus souvent reconnaissables puisqu’elles cheminent, de mai à juin, en file indienne le long ou au pied des arbres avant de se transformer en papillon.
Nos conseils
Comment les éviter ?
N’allez pas sous les arbres porteurs de nids et ne touchez pas les chenilles. Portez des vêtements protecteurs dans les zones infestées.
Que faire si j’ai été en contact ?
Enlevez vos vêtements, manipulez les avec des gants et lavez-les à haute température. Lavez votre peau abondamment à l’eau et au savon, ainsi que les cheveux. Vous pouvez prendre un antihistaminique ou consulter un médecin en cas de forte éruption cutanée.
J’en ai dans mon jardin, que faire ?
Eloignez les enfants, ne tondez pas la pelouse, ne les approchez pas et attendez quelques semaines.
Que faire si mon chien en a touché ?
Surveillez-le : s’il se met à saliver, vomir ou ouvrir la bouche de façon inhabituelle, direction le vétérinaire. Le risque est la nécrose de la langue.
Yoann VALLIER