
Les parfums, volés à fréquence régulière, étaient ensuite revendus sur Internet. Avec les profits enregistrés, elles en profitaient pour acheter des sacs et des chaussures de marque. (©DDSP 78)
Trois salariées de Nocibé, dans la galerie marchande du centre commercial Carrefour Chambourcy (Yvelines), ont été déférées jeudi 4 avril devant le parquet de Versailles pour vol en réunion.
Elles sont soupçonnées d’avoir dérobé pour 87 000 euros de produits cosmétiques à l’enseigne pour laquelle elles travaillaient. Des produits, essentiellement des parfums, qui étaient ensuite revendus Internet.
Un juteux business
Les enquêteurs du commissariat de Saint-Germain-en-Laye ont passé au peigne fin les comptes bancaires des trois suspectes, faisant apparaître des virements conséquents et réguliers, correspondant au profit des ventes.
Une plainte avait été déposée par la gérante du magasin le 9 janvier.
Elle évaluait son préjudice à 87 000 euros, après analyse des stocks pour 2018 et début 2019.
Cette dernière a indiqué aux enquêteurs que les vols étaient commis systématiquement en son absence.
16 000 euros de parfums, 30 000 de chaussures et sacs de luxe saisis lors d’une perquisition
Ses soupçons se sont encore renforcés lorsque la gérante a découvert de multiples emballages de parfums vides, correspondant à ceux de produits dérobés, dans des tiroirs derrière les casiers des vestiaires ou dans la réserve du magasin.
Des perquisitions ont donc été réalisées au domicile des suspectes. Des produits de parfumeries de luxe ont été découverts en très grand nombre. Il y en avait pour 16 000 euros. De nombreux produits de luxe (chaussures, sacs à main de marque), évalués à près de 30 000 euros, ainsi que de l’argent en espèces (3 500 euros) ont également été saisis. Des objets qui auraient été achetés grâce aux profits générés par les ventes des parfums.
Le petit ami de l’une des mises en causes a également été poursuivi pour complicité de vol. Il avait aidé sa conjointe à écouler les stocks.
Les quatre mis en cause ont été placés sous contrôle judiciaire dans l’attente de leur procès.