
L’homme a déjà été condamné pour des faits de violence. (©Côté Quimper)
Il est sorti de prison le 1er novembre 2018. À Quimper, vendredi 5 avril 2019, le tribunal a condamné un homme de 35 ans à 33 mois de prison ferme pour des faits d’outrage et de violence.
Le 1er avril, vers 18 h 45, la police avait été sollicitée pour une rixe près d’un hôtel d’une zone périphérique de Concarneau. Un témoin rapporte avoir vu un homme se faire frapper par un autre.
La victime avait le visage bien amoché. Il a expliqué aux policiers que son colocataire lui a tapé dessus et qu’il a bu dans la journée. La police a réussi à retrouver ce dernier au rez-de-chaussée d’un immeuble. Elle l’a questionné sur l’altercation, lui demandant de se mettre face au mur. Pas du goût de l’intéressé qui a refusé. Un policier a alors braqué son pistolet à impulsion électrique vers lui. L’homme, virulent et injurieux, a été interpellé.
0,83 mg/l de sang
Il a continué à proférer des insultes dans le véhicule qui le transportait à l’hôpital pour examen médical. Il a même tenté de frapper les policiers et s’est blessé. Rebelote arrivé au commissariat. À 21 h 15, le dépistage d’alcoolémie a révélé un taux de 0,83 mg/l de sang.
Les insultes se sont poursuivies dans la soirée, l’homme a uriné sur le mur de sa cellule.
Il a reconnu toutes ces violences le lendemain matin.
Un beau parleur
Au tribunal de Quimper, l’homme s’est montré beau parleur.
Je sortais d’une détention, mon parcours est maintenant impossible. J’ai des faiblesses, il était facile pour les policiers de me faire tomber dans des pièges. Il y en a des corrompus, ils m’ont fait mal.
Il a indiqué avoir bu de l’absinthe et de la bière ce jour-là, sur la plage où il faisait des arts éphémères pour s’évader.
Sa dispute avec son colocataire ? « Lui et un autre m’avaient aussi taper à Noël. » Il est aussi question d’un paquet de cigarette volé.
Son colocataire justement, parle de son ancien ami comme de « quelqu’un qui a un potentiel, il peut être courageux, travailleur, généreux, même s’il se permet des choses après… »
Et de continuer :
Je le décris comme un pervers narcissique. Il se prend pour un charmeur, moi, je crois en l’amour. Je ne lui en veux pas mais je ne lui pardonnerai jamais, c’est un réel danger.
Casier chargé
Le casier judiciaire du prévenu, père d’une fille de 11 ans, n’est pas vierge. Il a déjà eu affaire à la justice pour usage de stupéfiants, violence avec arme, rébellion, conduite sans permis de conduire, vol… Il souhaite se former dans le monde de la marine.
Son avocat dit de lui qu’il « se sent guidé par la voie divine. On peut parler de tout avec lui : de sport, de philosophie. Mais il peut voir rouge. »
Le tribunal l’a maintenu en détention.