
Après sept mois de chômage technique, le tabac-presse de Montivilliers (Seine-Maritime) a pu rouvrir lundi 1er avril 2019. (©JBM / 76actu)
Le vendredi 7 septembre 2018, un incendie ravageait le centre commercial de la Belle étoile, à Montivilliers (Seine-Maritime). Cinq magasins étaient alors réduits en cendres, et les quelque 6 000 habitants du quartier de devoir se trouver une autre boucherie, un autre supermarché, une autre auto-école, une autre boulangerie, un autre salon de coiffure.
Sept mois plus tard, le 1er avril 2019, les cicatrices de l’incendie étaient toujours visibles, bien que cachées derrière de grandes barrières blanches. Les élus avaient convié la presse, pour célébrer la réouverture d’un tabac-presse faisant également office de dépôt de pain avec machine à café, et de mini-supermarché de dépannage.
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Une réouverture provisoire
« On se réjouit de cette réouverture », s’est enthousiasmé le maire de la ville, Daniel Fidelin. Une réouverture « provisoire », en attendant « pour le milieu de l’année prochaine » un autre centre commercial, tout neuf, situé à une centaine de mètres, sur le terrain de la Piste aux étoiles.
« Il ne faut pas se leurrer, commente un commerçant, les gravats, dans deux ans, ils seront encore là. » Si en effet, la logique eut voulu que le nouveau centre commercial soit reconstruit en lieu et place de l’ancien, la difficulté réside dans le fait que la copropriété privée propriétaire des murs ne donne pas suite aux appels de la mairie. « Nous aurions pu reconstruire à l’identique ou agrandir l’existant, nous avons finalement décidé de construire sur un autre site », commente Gilbert Fournier, premier adjoint à la mairie.
Les cicatrices du terrible incendie qui avait en septembre ravagé le centre commercial sont toujours visibles derrière de grandes barrières blanches. pic.twitter.com/dAMZOvBagh
— Jean-Baptiste Morel (@JB__Morel) April 1, 2019
« Si l’on ne se bouge pas, on va mourir »
Une décision mûrement réfléchie, en accord avec les commerçants : « Si l’on ne se bouge pas, alors on va mourir. Il faut que l’on crée un outil moderne, que l’on fasse de ce sinistre une opportunité », commente l’un d’eux. Du côté des riverains de passage devant les élus en plein discours, on philosophe : « Le principal, c’est que ça revive ! Parce que depuis l’incendie, il n’y a plus de vie, ici… »
Le 10 septembre 2018, l’auteur de l’incendie, un jeune homme de 19 ans qui avait reconnu les faits, avait été condamné à trois ans de prison dont 18 mois avec sursis.