Travailler plus pour gagner plus. Le slogan de Nicolas Sarkozy ressuscité en terre cergypontaine ? C’est possible ! Et dès 2016. Les conseils municipaux de Cergy (Ps), Osny (Lr) et Pontoise (Lr) viennent d’entériner une délibération en faveur du travail dominical, après avoir obtenu le feu vert de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise.
Concurrence
La nouveauté, c’est que, dès l’an prochain, les commerces de ces villes pourront ouvrir douze dimanches dans l’année contre cinq jusqu’ici. Une décision prise en vertu de la loi pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques, dite loi Macron, qui autorise quelques entorses à la législation sociale. Elle permet ainsi sur simple décision du maire de déroger au principe du repos dominical dans la limite des 12 dimanches passés au turbin. Sur l’agglo de Cergy-Pontoise, seuls deux zones commerciales sont autorisées à ouvrir tous les dimanches de l’année sans autorisation préalable : l’Oseraie à Osny et Art de Vivre à Éragny-sur-Oise.
À Cergy, les “dimanches du maire” s’appliqueront aux branches d’activités liées à l’équipement de la personne (chaussures, bijoux, mode…), au sport, à la maison (mobilier, décoration…) et au pôle culture-loisirs. La galerie marchande des 3-Fontaines sera également directement concernée. «Il est aujourd’hui nécessaire de prendre en considération les nouvelles habitudes de consommation, en particulier soldes et fêtes de fin d’année», explique Jean-Paul Jeandon, le maire Ps de Cergy, dans sa lettre de motivation soumise à l’avis de l’agglo cergypontaine. Pour justifier sa décision, le socialiste évoque également le maintien «de l’équilibre commercial entre le territoire» cergyssois et «plusieurs pôles commerciaux du département, en particulier ceux de la Zac des Copistes (qui abrite Décathlon, la Fnac… à Herblay : Ndlr)». Il juge enfin que «l’ouverture dominicale d’un certain nombre de centres commerciaux régionaux, comme les Quatre temps, est préjudiciable au maintien de l’attractivité des 3-Fontaines. Ces ouvertures dominicales peuvent donc leur permettre de conserver leur place concurrentielle, que la réhabilitation renforcera».
Le volontariat reste le principe
En matière de travail du dimanche, le volontariat est le principe et un accord signé du salarié reste requis. Le refus de travailler le dimanche ne peut être pris en compte lors de l’embauche, ni être source de discrimination dans l’entreprise, ni être considéré comme une faute ou un motif de licenciement. C’est en tout cas ce que dit la loi…