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L’agglomération du Parisis aura pris du poids pendant les fêtes ! Elle devient, en fusionnant avec Val-et-Forêt (qui disparaît) et en s’appelant désormais Val Parisis, la plus importante communauté d’agglomération du Val-d’Oise.Elle est passée, dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier, de 181000 habitants à 261 800 habitants, soit un territoire de plus de 87 km2 qui représente désormais quinze communes (*). Ermont, Eaubonne, Saint-Leu-la-Forêt, Le Plessis-Bouchard, issus de Val-et-Forêt et Frépillon, venant de la (défunte aussi) communauté de communes de la vallée de l’Oise et des impressionnistes (Ccvoi).
87 conseillers communautaires
Ainsi en a décidé le préfet de région en mars dernier, qui a rebattu les cartes, à travers le schéma régional de coopération intercommunale.
L’idée : face à la Métropole du Grand Paris, de plusieurs millions d’âmes, regroupant Paris et les départements de petite couronne (et quelques unes de grande couronne, comme Argenteuil), diminuer le nombre d’agglomérations, qui doivent faire au minimum 200 000 habitants.
«Une majorité était favorable à ce qu’on accompagne le mouvement. Huit maires sur dix ont pensé que l’agrandissement de l’agglo était plus un avantage qu’un inconvénient, explique Yannick Boëdec (Lr), ex-président de la communauté d’agglomération du Parisis et président par intérim (jusqu’au 11 janvier) de Val Parisis (il était l’ainé de Xavier Haquin, président de Val-et-Forêt). Comme toute fusion c’est loin d’être simple, mais au final, ça s’est passé relativement bien».
Les 87 élus*, se retrouveront lors du premier conseil communautaire le lundi 11 janvier à Cormeilles-en-Parisis, à la salle des fêtes Emy-les-Prés, pour la première séance, qui élira son président.
Yannick Boëdec (Lr), a annoncé qu’il était candidat à sa succession.
* 10 sièges pour Franconville, 9 pour Ermont, Herblay et Sannois, 8 pour Taverny, Eaubonne et Cormeilles-en-Parisis, 7 pour Montigny-lès-Cormeilles, 5 pour Saint-Leu-la-Forêt, 3 pour Beauchamp, Pierrelaye et Le Plessis-Bouchard, 2 pour Bessancourt et la Frette-sur-Seine et 1 pour Frépillon.
Parisis / Val-et-Forêt : deux agglos, deux histoires
Deux agglo, deux histoires. La communauté de communes du Parisis, fondée en 2006 à six, est connue pour la (re) construction de trois piscines, à Cormeilles, Pierrelaye et Herblay. En 2011, elle s’était transformée en communauté d’agglomération (pour augmenter sa dotation et payer ces équipements) et avait étendu ses compétences. Puis elle est passée à dix.
La communauté d’agglomération Val-et-Forêt, créée en 2000, est plus petite (85 000 habitants). Mais «l’histoire intercommunale d’Ermont est déjà longue, souligne Hugues Portelli, sénateur-maire (Lr). Elle commence dans les années 90 avec la communauté de communes entre Ermont, Eaubonne, Saint-Prix et Montlignon. La communauté d’agglomération nous permettra de créer la Zac d’Ermont- Eaubonne et de financer de gros équipements (commissariat, bibliothèque, vidéoprotection)».
En arrivant dans la nouvelle entité, l’élu voit le Parisis comme «une agglomération récente, peu développée»… Peu développée l’agglo du Parisis? «C’est vrai qu’on aurait peut-être pu dire ça avant, réagit Jean-Christophe Poulet, vice-président (Front démocrate, centre-gauche) chargé de la politique sociale et de l’habitat.On pouvait presque parler de coquille vide. Mais il y a eu un gros bond en dix-huit mois, notamment sur l’emploi et l’économie. En gros depuis que Yannick Boëdec est le président».
«On crée la Zac des Beauregards à Herblay, 80 hectares, ce n’est pas rien», insiste Yannick Boëdec, patron (Lr) de l’agglo.
Développement économique, transports, habitat, politique de la ville, collecte des déchets ménagers, mais aussi assainissement et gestion de l’éclairage public sont, ou vont entrer, dans les compétences de l’agglo.
Cela passera par la disparition de syndicats intercommunaux… À commencer par le Siarc, indique Yannick Boëdec, qui donnera ainsi l’exemple. Concernant les déchets, «il y a trois syndicats de collecte : Tri action, Emeraude et Azur. Le but à terme est qu’il n’y en ait qu’un. Et que ce soit même un service directement géré par l’agglo. Azur possède son usine. Ce sera peut être un peu compliqué», explique Yannick Boëdec.
«La vraie différence, ce sont les polices municipales». Intercommunale à Val-et-Forêt, elle sera la police intercommunale du Val Parisis pour les quatre villes entrantes, mais les polices resteront municipales pour le ex-communes du Parisis. «Il n’y a pas eu d’accord. On va dire ça comme ça», dit Yannick Boëdec. Trop d’approches différentes entre les maires à ce sujet, certainement…
En revanche, «la vidéosurveillance est transférée. On part sur quatre centres de supervision urbaine. On a aussi repris l’éclairage public. On a ainsi gagné 1 million d’euros.»
Objectif final : «Faire des économies d’échelles, pour développer d’autres services».
La question du siège de la communauté d’agglomération…
«Le siège de l’agglomération restera à Beauchamp. Le prix du loyer est vraiment faible et Ermont serait trop petit pour accueillir tout le monde», insiste Yannick Boëdec. Francis Delattre, sénateur-maire (Lr) de Franconville, avait lancé le débat il y a un an : installer le siège de l’agglo à Franconville, pour éviter les migrations mensuelles à chaque conseil communautaire…
Pour Yannick Boëdec, l’idée était «une erreur. Connaît-on le schéma de l’agglomération dans deux ans ? Depuis cinq ans rien n’est stable. Ça ne cesse d’évoluer. Quid du département ? Qui du Grand Paris, qu’on va toucher avec notre frontière avec Argenteuil qui rejoint l’Ept 5 ? Si c’est inaugurer un siège qui sera inutile demain, comme on l’a vu avec certains Hôtels de Régions, on aura l’air fin. Il est donc urgent d’attendre. On aura une partie à Beauchamp, l’autre à Ermont. Certes, ce n’est pas viable à long terme. Je continue à dire que le centre géographique c’est la gare de Montigny-Beauchamp… Peut-être qu’à terme ce sera là.»