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L’encadreur de Bayeux recherche son successeur

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Yves Crevelle a appris le métier d’encadreur sur « le tas » il y a une trentaine d’années. En âge de partir à la retraire depuis 9 ans, il cherche depuis à transmettre son savoir à un éventuel repreneur.

Yves Crevelle a appris le métier d’encadreur sur « le tas » il y a une trentaine d’années. En âge de partir à la retraire depuis 9 ans, il cherche depuis à transmettre son savoir à un éventuel repreneur. (©La Renaissance Le Bessin)

Il est le dernier encadreur de Bayeux (Calvados). En âge de partir à la retraite depuis 2010, Yves Cervelle, 68 ans, cherche depuis cette date à céder sa boutique « La Cadrerie D’art », située en haut de la rue Saint-Malo, à un repreneur comme l’indique une petite pancarte affichée sur sa vitrine, « mais je ne suis pas pressée, j’aime mon métier », assure l’artisan d’art en souriant.

Transmettre son savoir-faire

S’il a reçu « plusieurs propositions » au cours de ces neuf dernières années, aucune n’a réellement abouti pour le moment. « Régulièrement, des jeunes viennent avec des projets en tête, mais la banque ne suit pas derrière », indique-t-il.

Passionné par son métier, il est par ailleurs prêt à seconder les premiers mois son successeur. « Je pourrais rester 6 ou 8 mois à ses côtés pour lui montrer toutes les astuces et lui faire connaître les clients ».

Désireux de transmettre son savoir-faire, il accueille régulièrement tous les ans des jeunes en stage durant quelques semaines, mais aucun parmi eux ne semble réellement intéressé à lui succéder. « Le manuel, ce n’est pas ce qui leur plaît. C’est dommage, encadreur, c’est un beau métier », confie-t-il, avant de faire un triste constat.

 L’artisanat est en voie de disparition.

Trente ans de métier

Ce métier, Yves l’a, lui, appris « sur le tas » il y a une trentaine d’années. « Je n’ai que le certificat d’études en poche », confie-t-il en rigolant.

Avant, on n’avait pas besoin d’autant de formations et de diplômes. Pour moi, ce n’est pas utile pour ce type de métier.

C’est pour cette raison que l’artisan est également prêt à former lui-même son successeur.

Au fil des années, Yves, qui a également travaillé durant 14 ans à Caen et 5 ans à Deauville, s’est par ailleurs constitué une clientèle internationale. « Je travaille beaucoup avec les Anglais ». Il confie d’ailleurs qu’être encadreur lui permet de voyager tout en restant sur place. « J’ai plusieurs de mes encadrements qui sont partis en Australie ou aux États-Unis, par exemple. »

C’est donc avec sa bonne humeur caractéristique qu’Yves va continuer pour le moment à accueillir ses clients dans son atelier installé depuis 14 ans à Bayeux. « Je suis toujours aussi motivé pour le moment. Je pourrais continuer jusqu’à mes cent ans », conclut-il dans un éclat de rire.

Marjolaine Margue


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