
Jérémy Frerot présente son album « Matriochka » au 106, à Rouen (Seine-Maritime), le 3 avril 2019. (©Yann Orhan)
Après le duo Frerot Delavega, Jérémy Frerot a décidé de continuer son chemin musical en solo. Mercredi 3 avril 2019, il joue au 106, à Rouen (Seine-Maritime), afin de présenter son premier album : Matriochka.
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« Seul, je peux facilement improviser »
76actu : Aviez-vous déjà pensé à la possibilité d’une carrière solo avant que Florian ne décide d’arrêter ?
Jérémy Frerot : Oui, nous l’avions évoqué. On s’était dit qu’en cas de séparation, j’essaierais de faire quelque chose de mon côté. Mais je ne pensais pas que cela arriverait aussi vite.
Il y a plus de positif ou de négatif à se retrouver en solo ?
Il y a sûrement beaucoup plus de positif. Être seul, c’est avoir plus de liberté pour chanter, c’est aller où je veux sans me poser de question. En duo, mon chant est obligé de suivre une ligne de chant, c’est plus dur, mais c’est nécessaire pour ne pas être décalé. Seul, on peut facilement improviser autour d’une ligne de chant.
Pour l’écriture des chansons, je suis également plus libre. Je peux parler de moi et même aller plus loin. Je peux dire ce que je pense. Cela me manquait. Même si ça m’a fait un peu peur, car je n’ai pas appris à jouer seul sur scène, je prends beaucoup de plaisir à le faire.
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« Il faut tout recommencer »
Vous entamez votre tournée par une série de concerts dans des petites salles. Pourquoi ?
Il faut garder à l’esprit que je suis un artiste en développement. Il faut tout recommencer tout seul, que les gens sachent qui je suis, que je chante seul. Il faut beaucoup travailler pour cela. Ce n’est pas facile de remplir une salle.
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Votre album s’appelle Matriochka, ce qui veut dire Poupées russes. Pourquoi cette référence ?
Je parle beaucoup des gens qui me sont proches ou qui sont moins proches, j’évoque des choses profondes ou un peu moins. J’observe beaucoup et je découvre aussi plein de facettes de moi-même différentes en fonction des personnes avec qui je suis. Tout cela correspond bien à l’idée de la poupée russe. La musique, c’est aussi cela : plus on creuse, plus on trouve des sons. Le titre est aussi un clin d’œil familial pour mon arrière-grand-père.
« J’ai envie de tourner partout »
Comment travaillez-vous ? Produisez-vous beaucoup de titres pour n’en retenir qu’une partie sur votre album ?
En général, tout ce que j’écris et tout ce que je sors, je le garde, mais pour cet album, il y a eu un peu de choix de fait, mais pas trop. Lorsque j’ai une idée, je la laisse mûrir longtemps en tête pour ensuite pouvoir la poser sur papier. Je peux ainsi faire un travail plus long et d’un seul coup.
Vous êtes déjà venu à Rouen à plusieurs reprises, avec le duo ou dernièrement en solo pour un showcase. Est-ce une ville qui vous attire particulièrement ?
Je ne pense pas qu’il y ait une ville qui marque plus que d’autres. Je n’ai pas envie de jouer ici plus qu’ailleurs. Il y a des indices qui font qu’on se souvient des différentes villes. Personnellement, j’ai envie de tourner partout. Et puis tout dépend aussi du public. Dans mon concert le public est pas mal acteur.
Infos pratiques :
Au 106, Quai Jean-de-Béthencourt, à Rouen, à 20 heures.
Tarifs : de 27,80 à 40 euros.