
Un retraité anglais a été condamné à payer une amende de 750 £, soit la somme de 874 €, pour avoir tué un goéland qui lui avait chiper ses frites. (© Illustration Le Pays Malouin)
On ne s’en prend pas un animal, surtout quand celui-ci est une espèce protégée. Ce retraité anglais de 65 ans pourra désormais en témoigner.
Le 12 mars 2019, il a été condamné par un juge anglais à payer une amende de 750 £, soit la somme de 874 €, pour cruauté envers un animal.
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Son crime ? Avoir tué un goéland, volatile en voie de disparition outre-Manche, comme en France.
C’est le tabloïd anglais The Daily Mail qui rapporte l’histoire qui s’est passée l’été dernier au Sud-Ouest de l’Angleterre, dans la station balnéaire de Weston-Super-Mare.
Son repas par terre
John, notre retraité britannique, mangeait tranquillement son cornet de frites lorsqu’un goéland s’est approché pour lui voler son repas et a fait tomber ses frites par terre.
L’oiseau frappé contre un mur
Et pour John, visiblement, les frites c’est sacré. L’homme a vu rouge et a attrapé l’oiseau par les pattes avant de le frapper contre un mur à plusieurs reprises.
Ouest-France qui s’est également fait l’écho de ce fait divers rapporte que la scène a marqué plusieurs témoins, dont des enfants, en larmes devant la furie vengeresse du retraité privé de ses frites.
Euthanasié
Un témoin a récupéré le volatile pour le conduire chez un vétérinaire où il a été euthanasié. D’autres ont pris des photos de la dépouille de l’oiseau et averti la RSPCA, Société royale pour la prévention de la cruauté envers les animaux.
En plus de devoir payer une amende de 874 €, John a été condamné à verser près de 100 € à un fonds destiné aux témoins de la scène.
Un fléau à Saint-Malo et Dinard
En France, le goéland argenté fait également partie des espèces protégées, en voie de disparition. Il est cependant très présent sur nos côtes, notamment à Saint-Malo et Dinard, où il s’en prend régulièrement à celles et ceux qui « s’aventurent » à pique-niquer sur la plage. Il n’est pas rare non plus d’entendre des promeneurs, victimes de ses coups de becs.
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En France, seule la stérilisation des œufs est possible pour limiter sa prolifération sur « une zone donnée ». À Saint-Malo, ce ne fut pas le cas, en 2018, après un « couac administratif » des autorités municipales. Une boulette qui pourrait avoir des répercussions durant de longues années sur la Côte d’Emeraude : la grande famille des goélands malouins en ayant profité l’an passé pour s’agrandir davantage, bien davantage…