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Olivier Dalmont (PS) «doute» de l’utilité d’armer la police municipale d’Herblay

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Olivier Dalmont (Ps) émet des doutes sur l’utilité d’armer la police municipale, «qui fait un travail difficile et de qualité, et pour laquelle nous avons beaucoup d’estime et de respect», tient-il à préciser.
Olivier Dalmont (Ps) émet des doutes sur l’utilité d’armer la police municipale, «qui fait un travail difficile et de qualité, et pour laquelle nous avons beaucoup d’estime et de respect», tient-il à préciser.

Clivage au sujet des armes. Lors du débat qui s’est tenu au conseil municipal, le 17 décembre, le groupe d’Olivier Dalmont (Ps-Dvg) a voté contre la délibération à propos d’un avenant autorisant la police municipale d’être équipée en Taser®.

Le maire (Lr), Philippe Rouleau, annoncait il y a un mois qu’il allait équiper ses policiers municipaux de pistolets à impulsion électrique. Puis, dans un deuxième temps, d’armes à feu. Ceux-ci devront faire pour cela d’une formation au tir et devront être jugés aptes à porter une arme, après des tests physiques, médicaux et psychologique

Sur la forme, Olivier Dalmont s’est étonné d’apprendre ce choix du maire par la presse. Mais Philippe Rouleau l’assume. Il estime que c’est une décision relevant «de l’exécutif» et qu’il n’a pas à se «réunir avec l’opposition» à chaque fois qu’il en prend une.

Sur le fond, le socialiste doute de l’utilité réelle d’armer la Pm, a fortiori d’armes létales.

«Si le rôle de la police municipale est d’être une police de proximité, comme c’est présenté dans la convention de coordination (Pn-Pm), d’assurer la sécurité de nos enfants aux abords des écoles, de certaines manifestations en lien avec la police nationale, de verbaliser, alors je ne suis pas certain que l’armement avec des armes de catégorie B soit nécessaire (…) Je ne pense pas que le rôle de la police municipale soit de se substituer à la police nationale. On peut redéfinir ses missions, mais cela nécessite un autre débat et nous sommes prêts à y participer».

Pour Philippe Rouleau, cette position montre «qu’il y a une vraie différence entre nous. Ils ont une vision angélique de la situation dans notre ville et du pays. Il y a un peu d’idéologie derrière ça. Il vit dans le monde des Bisounours. Il a également voté contre la vidéoprotection à l’agglomération. Face à des individus violents et parfois armés, comme je l’ai vu à la fête du 14 juillet, un homme armé fait reculer. Il peut protéger aussi».

Réplique d’Olivier Dalmont : «Si vous souhaitez protéger les policiers municipaux, il est aussi urgent de leur fournir des gilets pare-balle».

Philippe Rouleau contredit sur ce point son opposant : «Je veux rassurer les Herblaysiens. Non seulement les policiers (municipaux, Ndlr) ont des gilets pare-balles, depuis longtemps, mais nous allons les équiper de nouveaux gilets plus performants et plus légers».

Le socialiste dit être volontaire «pour suivre une journée et/ou une nuit une brigade de la police municipale, afin de se rendre compte de la réalité de leur métier et des risques encourus. En attendant, face au doute, nous voterons contre».

Les Taser® devraient en tout cas bientôt équiper les policiers municipaux. «Le directeur de cabinet du préfet m’a donné son accord, explique le maire. Pour les armes à feu, un autre dossier est ouvert. Nos policiers, qui seront formés pour cela, seront équipés de cinq Taser® d’ici trois mois».

La mairie indique le vote suivant sur cette délibération : Chantal Stasser (Lr) et Séverine Kaoua (Fdg) ont voté contre ; François Bernieri (ex-Ump) et Georges Abad (Se) ont voté pour, comme les 27 élus de la majorité.

Le maire convoque parents et enfants

Rien à voir avec l’armement des policiers municipaux. Mais pour Philippe Rouleau, cela illustre sa façon de ne rien laisser passer . «Nous faisons du rappel à l’ordre auprès de jeunes gens interpellés par la police nationale ou municipale pour détérioration de véhicule ou autres dégradations. Ils ont 14, 15 ans. On les convoque en mairie avec leurs parents. En présence de la police municipale, j’essaie de leur expliquer, de façon énergique, que leur comportement pose problème, et de les faire parler. Tous ne vont pas du jour au lendemain revenir dans le droit chemin, mais certains parents m’ont confié que leurs enfants ne traînent plus dans la rue». Il y a quelques années, l’ancien maire de Deuil-la-Barre, Jean-Claude Noyer (Rpr), usait de la même méthode. Son prédécesseur, Jean-Pierre Delalande, avait créé une “école des parents”. À Taverny, le maire, Florence Portelli (Lr) lance un “conseil des droits et devoirs des familles”, pour responsabiliser des parents parfois débordés par le comportement de leurs enfants.


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