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Tribunal. Les manques de l'enquête pourraient profiter au jeune homme de Pont-Farcy

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Dans sa plaidoirie, le conseil a exhorté le tribunal à ne pas relaxer le prévenu, mais à ordonner un supplément d’informations

Dans sa plaidoirie, le conseil a exhorté le tribunal à ne pas relaxer le prévenu, mais à ordonner un supplément d’informations (©PressPepper)

Poursuivi devant le tribunal correctionnel de Caen (Calvados) pour « menaces de mort » et « dégradations », un homme de 19 ans pourrait être blanchi en raison des faiblesses de lenquête menée par les gendarmes. Mercredi, le parquet a en effet demandé la relaxe de cet habitant de Pont-Farcy, qui reconnaît pourtant une partie des faits qui auraient été commis, en octobre dernier, à Saint-Sever Calvados.

Lire aussi : Il rembourse ses dettes de stup en cambriolant une maison à Saint-Sever Calvados

Extrêment rare

Fait extrêmement rare, le substitut du procureur de la république a en effet déploré le « manque de qualité » de l’enquête. « Même le ministère public ne comprend pas ce qui est réellement reproché au prévenu », a regretté Valérie Blot, qui s’est dite « dubitative » face au dossier monté par les militaires. En ligne de mire : un simple problème de dates.

« J’ai pété les plombs »

Jusque-là inconnu de la justice, le prévenu est soupçonné davoir menacé de « crever » son ex-compagne, après que celle-ci a décidé de leur rupture. La jeune femme naurait pas accepté de lui rendre un téléphone portable acheté près de 1 000 €. L’intéressé s’est défendu : 

J’ai pété les plombs. Je lui avais seulement prêté

Le jeune homme avait posté ses menaces sur une page Facebook à laquelle navait pas accès la victime présumée. Absente à laudience, la jeune femme avait en fait découvert les messages « de manière fortuite », en utilisant le téléphone que lui avait remis son ex-compagnon.

Elle n’était pas destinataire de ces messages, qui restent privés », a plaidé l’avocate du jeune homme.

Un supplément d’informations

Surtout, cette dernière a contesté la date à laquelle se seraient produites les dégradations qui sont également reprochées à son client, soupçonné davoir donné un coup de pied dans la moto de son ex mais aussi de lavoir percutée au volant de son scooter quelques heures plus tard.

Le jour supposé des faits, il ne s’est absolument rien passé », a reconnu le substitut du procureur.

L’enquête a été menée n’importe comment. Les enquêteurs ont confondu plusieurs faits et n’ont même pas entendu le témoin de la seconde scène. Ils avaient pourtant son numéro de téléphone portable », a soupiré l’avocat du père de l’adolescente.

Dans sa plaidoirie, le conseil a exhorté le tribunal à ne pas relaxer le prévenu, mais à ordonner un supplément dinformations pour éclaircir la situation. « Il a foncé sur elle volontairement. Les messages, eux, sont très clairs : ce sont des menaces de mort », a tranché lavocat.

En défense, lavocate du prévenu a plaidé la nullité de la procédure. Le tribunal a mis son jugement en délibéré. La décision sera rendue le 27 mars.

Lire aussi : Tribunal. Violence à Vire Normandie : le trentenaire recherché

 


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