
Véronique Bellarbre est la déléguée générale du GIR.
Fort de 230 adhérents, le GIR (Groupement interprofessionnel de la Région Vallée de Seine) est une association de plus de 72 ans d’âge. « Elle a été créée après la guerre pour organiser la reconstruction et accompagné le développement économique du territoire, » indique Véronique Bellarbre, la déléguée générale.
Historiquement, l’association a son noyau dur autour de Mantes-la-Jolie (Yvelines) mais développe son champ d’influence de Bonnières à Poissy. Les deux grosses usines automobiles de Renault, à Flins, et de Peugeot, à Poissy, sont d’ailleurs membres. « Il n’y a pas de taille minimum pour devenir entreprise adhérente. À l’origine, le GIR regroupait surtout les gros industriels mais le tisse économique a évolué, nous nous sommes adaptés. »
Déclin économique
Dès sa création, le GIR a fait se rencontrer les acteurs économiques du secteur. « La rencontre a toujours été notre richesse. Le but est de partager nos expériences, mais aussi de s’entraider. Ensemble, on est plus fort ! »
Dans les faits, le GIR reste un outil unique, une source d’inspiration pour tous les entrepreneurs du territoire. « Nous travaillons dans une relation de confiance. On se connaît, on se reconnaît. Idéalement, le but est de travailler ensemble. »
Véritable réseau d’influence économique, la GIR a au fil des années perdu de sa superbe. Sa courbe se cale sur celle du déclin économique de la vallée de la Seine. « Le GIR a été extrêmement puissant car il regroupait à une époque tous les gros acteurs économiques. Cela représentait énormément d’emplois. Aujourd’hui, nous n’en représentons plus que 15 000 ! »
Au service des entreprises
Avec le temps, la force du collectif s’est donc un peu estompée mais le GIR a su au fil des ans se réinventer. « Nous menons toujours des actions, notons dans le domaine du recrutement. L’industrie souffre d’une mauvaise image, les emplois n’attirent pas. Il y a une véritable pénurie de compétence dans des emplois peu valorisés., avec très peu de gens formés pour le marché. »
Pour enfoncer le clou, il y a le manque d’attractivité du territoire. Pas assez près de Paris pour tirer tous les avantages mais pas non plus les tarifs de la province, le territoire du GIR, qui se cale grosso modo sur celui de la communauté urbaine GPS & O, cumule les inconvénients.
Pourtant, le GIR garde une belle influence sur le territoire et surtout est devenu unique pour les décideurs du secteur. 100 % indépendant, le groupement assume travailler avec les politiques mais pas pour les politiques. « Nous sommes gouvernés par des chefs d’entreprise, au service des entreprises. »
Chaque semaine, le GIR organise des rendez-vous à destination des responsables du secteur pour un travail collectif. « Dans nos locaux, les concurrents deviennent des partenaires. Nous ne sommes ni un lobby, ni un réseau d’affaires mais chez nous, nos adhérents font des affaires. »
Le 12/14
Chaque mois, le GIR organise un rendez-vous très couru. C’est le 12/14. « À chaque fois une centaine de chefs d’entreprise se retrouvent autour d’un thème. Le prochain 12/14 aura lieu le 15 mars autour des entreprises happy-responsables. Il s’agit de prendre en compte le bien-être des salariés pour en faire de bons ambassadeurs de sa société. »
A noter, le GIR organise de nombreux club, ressource humaine, innovation, agir autrement,…, à destination des entreprises et de leurs chefs de service et à la manière d’une association de loisirs, organise également de nombreuses visites. Après avoir visité la chocolaterie Colas en février dernier, les membres du GIR visiteront le 21 mai prochain les locaux d’Ariane au Mureaux. « L’idée est de permettre toujours des rencontres dans un cadre différent que celui très formel de l’entreprise. Et surtout de créer les conditions pour que les gens se parlent et se découvrent autrement. »
Bientôt un espace de coworking. Bien qu’il ne bénéficie d’aucune subvention publique, le GIR peut s’appuyer sur un patrimoine financier confortable issu des grandes années industrielles de la vallée de la Seine. Ce qui lui permet aujourd’hui encore de mener d’importantes actions de développement industriel au service des entreprises. Ainsi, le GIR devrait d’ici un an ouvrir à proximité de Mantes-la-Jolie un espace de coworking. « Ce sera un lieu d’animation et de services pour les entreprises, assure Véronique Bellarbre. Un lieu de ressource et de rencontre économique tourner vers les nouvelles tendances. »
Pratique : Gir Vallée de Seine, allée des Marronniers à Mantes la Jolie. Rens : 01 34 76 65 81. www.gir-vds.com. Adhésion à partir de 300 euros par an.