C’est dans un contexte tendu entre les salariés et la direction que va s’ouvrir l’exposition Picasso, vendredi 15 mars 2019 au musée des Abattoirs de Toulouse. (©MOSSOT / Wikimedia Commons )
Le musée des Abattoirs va accueillir, vendredi 15 mars 2019, les premiers visiteurs de l’exposition Picasso dans une atmosphère particulière. En effet, une partie du personnel a déposé un préavis de grève à compter de vendredi pour dénoncer « des problèmes de fonctionnement ».
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« Manque de reconnaissance dans notre travail »
Anne Santini, déléguée syndicale Sud, pointe du doigt « une organisation qui n’est pas anticipée et une culture de l’urgence. Tout se fait et défait au dernier moment », notamment lors de la préparation de l’exposition Picasso. Elle fait également état d’un « mal-être » quotidien, accentué par « un manque de reconnaissance dans notre travail ».
Par ailleurs, les représentants syndicaux pointent du doigt la nouvelle directrice, Annabelle Ténèze, arrivée en mai 2016 et qui « a fini de cristalliser le malaise » suite au départ d’Olivier Michelon, l’ancien directeur. Dans un communiqué, le syndicat parle d’une « direction managériale recluse derrière ses convictions et son absence de dialogue avec le reste du personnel ».
Un audit a été mené
Un malaise qui existe donc depuis plusieurs mois au musée des Abattoirs. Un audit a même été lancé pour apaiser la situation. Alors que les entretiens ont eu lieu en fin d’année 2018, le personnel s’étonne que les préconisations n’aient toujours pas été rendues par le cabinet de d’avocats Goutal, basé à Paris, et qui défend le musée dans un litige avec un ancien salarié.
L’entrée de l’exposition pas perturbée
Reste que ce mouvement ne devrait pas empêcher la bonne tenue de l’exposition. Si le nombre de personnels grévistes n’a pas encore été établi, une action de tractage est prévue à l’entrée du musée. L’accès ne devrait pas être perturbé pour les visiteurs. « On espère ne pas arriver à une telle extrémité », conclut Anne Santini.
Contactée par Actu Toulouse, la direction du musée des Abattoirs n’a pas répondu à nos sollicitations.