
La section de Haute-Garonne des Jeunesses communistes est visée par des faits d’agressions sexuelles. (©Facebook / Jeunes communistes de Haute-Garonne – MJCF 31)
Après, notamment, le monde du cinéma et le journalisme, le Parti communiste est épinglé par plusieurs femmes pour des cas d’agressions sexuelles et sexistes, subies au sein du mouvement. Le Monde a recueilli plusieurs témoignages de militants qui dénoncent certaines pratiques au sein des Jeunesses communistes. Et la fédération de Haute-Garonne n’est pas épargnée.
Accusation de viol en 2018
Le quotidien rapporte que Lola, une ex-secrétaire fédérale de l’Union des étudiants communistes de Haute-Garonne, a « alerté maintes fois sur les agissements d’un cadre local des Jeunesses communistes (JC) », un certain T., qui serait âgé de 25 ans. Selon elle, il y aurait eu pendant deux ans des attouchements, des tentatives de baisers forcés ou encore l’envoi, par ce cadre des JC, des photos de son sexe. Des mineures seraient concernées.
Si les dates exactes des faits ne sont pas rapportées, une accusation de viol en 2018, àl’encontre de T. aurait conduit à sa convocation par Pierre Lacaze, secrétaire fédéral, et le secrétaire local des Jeunes communistes. Lola est présente et demande l’exclusion du cadre. Elle se heurte à un refus « car sinon la section s’effondre. »
Mais, contacté par Actu Toulouse, Pierre Lacaze affirme : « Je n’ai pas été mis au courant d’un viol. »
Des mises à l’écart effectuées
Selon Lola, deux autres cas d’agressions auraient été passés sous silence en Haute-Garonne. Des accusations que réfute Pierre Lacaze. Il assure avoir « été mis au courant de deux affaires. Mais il n’y a pas eu de suites judiciaires car il n’y a pas eu de plaintes. » Cependant, il affirme avoir procédé à des mises à l’écart au sein des Jeunesses communistes de Haute-Garonne.
Rappel à la loi et tolérance zéro
Dans un communiqué, conjointement signé avec Assan Lakehoul, secrétaire fédéral des Jeunes communistes de Haute-Garonne, Pierre Lacaze annonce que « un rappel à la loi va être fait aux adhérents par le PCF et la JC avec aussi la mise à disposition du dispositif tolérance zéro du PCF pour permettre des témoignages anonymes et accompagner les victimes ».
Jean-Marc Barès-Crescence, conseiller municipal et métropolitain communiste à Toulouse, espère obtenir des réponses complémentaires sur ces faits.
Notre fédération étant citée par l'article du @lemondefr je compte demander lors du prochain CD qu'un grand ménage soit fait. Les faits cités sont inqualifiables et je suis solidaire de toutes les victimes d'agressions sexuelles, femmes et hommes.
Suite⬇️⬇️⬇️— Jean-Marc Barès-Crescence (@bares_crescence) March 9, 2019